Le service sanitaire des étudiants en santé et ses missions de prévention

PUBLIÉ LE :
Le service sanitaire des étudiants en santé et ses missions de prévention
fotolia

Lundi 26 février, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, ont présenté les grandes lignes du futur service sanitaire intégré au parcours des étudiants en santé. Le gouvernement s’appuie notamment sur un rapport du professeur Loïc Vaillant, ancien président de l’Université François Rabelais de Tours et de la commission santé de la Conférence des Présidents d’Université.

Ainsi dès la rentrée de septembre 2018, le gouvernement souhaite que les futurs médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, kinés, sages-femmes ou infirmiers réalisent des missions de prévention dans les écoles, les entreprises, les associations, les EHPAD et autres « milieux de vie ».

Intégré aux plaquettes pédagogiques, le service sanitaire sera obligatoire et étalé sur 3 mois de manière continue ou non, sans toutefois rallonger la durée des études.

Quels sont les objectifs du service sanitaire ?

Le service sanitaire s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de santé dont le premier axe est de mettre en place une politique de prévention et de promotion de la santé.

Les objectifs du dispositif sont les suivants :

  • Initier les futurs professionnels de santé aux enjeux de la prévention primaire et de la promotion de la santé ; développer leur compétence à mener des actions auprès de tous les publics
  • Assurer des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de publics divers : écoles, universités, EHPAD, entreprises, lieux de privation de liberté, établissements médico-sociaux…
  • Lutter contre les inégalités territoriales et sociales en santé en veillant à déployer les interventions auprès des publics les plus fragiles
  • Favoriser l’autonomie des étudiants dans le cadre d’une pédagogie par projet et renforcer le sens de leur engagement dans leurs études
  • Favoriser l’inter-professionnalité et l’interdisciplinarité des étudiants en santé par la réalisation de projets communs à plusieurs filières de formation

En quoi consiste le service sanitaire ?

Il prendra la forme d’ateliers de prévention comportant 4 thématiques :

  • Alimentation
  • Activité physique
  • Addictions (alcool, tabac, drogues…)
  • Activité sexuelle (contraception)

Dans un premier temps, ces missions de prévention vont être intégrées dans les cursus des étudiants en médecine, maïeutique, pharmacie, soins dentaires et infirmiers, et kinésithérapie, soit 47 000 personnes par an.

Puis, en 2019, toutes les formations en santé seront concernées (ergothérapie, orthophonie…), ce qui portera le total des étudiants devant faire un service sanitaire à 50 000 par an.

Le service sanitaire se déroulera en trois temps :

  • Un temps de formation pour permettre aux étudiants d’apprendre à mener une intervention auprès du public
  • Un temps d’intervention dans un lieu donné pour délivrer les messages de prévention adaptés au public, animer des ateliers et participer à des actions
  • Un temps de débriefing et d’évaluation pour permettre aux étudiants d’échanger sur leur expérience avec les référents du programme

Selon les recommandations d’un rapport du professeur Loïc Vaillant, diffusé lundi 26 février, le coût total de ce dispositif pourrait être de 6,75 M€, dont près de 5 M€ imputés au Fonds d’intervention régional (FIR).

Cet article issu de Previssima.fr est soumis au droit d'auteur, protégé par un logiciel anti-plagiat. Toute reproduction, rediffusion ou commercialisation totale ou partielle du contenu, sans l’autorisation expresse de la société Previssima, est interdite. Les informations diffusées sur Previssima.fr (hors forum) sont toutes vérifiées par un service juridique spécialisé. Toutefois, Previssima ne peut garantir l'exactitude ou la pertinence de ces données. L'utilisation des informations et contenus disponibles sur l'ensemble du site ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité de Previssima.