Sondage : le personnel hospitalier soignant est peu convaincu par l'e-santé

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Sondage : le personnel hospitalier soignant est peu convaincu par l'e-santé
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Fin mars, le baromètre 360 santé d’Odoxa mettait en avant l’insatisfaction montante des Français pour leur système de santé. Cette constatation est confirmée aujourd’hui par le nouveau baromètre Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) : Le carnet des Français et des personnels hospitaliers. Il révèle que le niveau d’insatisfaction du personnel hospitalier est très élevé, il monte à 40 % contre 21 % pour l’ensemble des Français.

Au sujet des nouvelles technologies, le baromètre 360 santé montrait que si les Français veulent du numérique et du digital en santé, les praticiens recommandaient peu les outils et/ou services numériques pour le suivi de la maladie de leurs patients. Cette nouvelle étude précise que les personnels hospitaliers sont persuadés des bénéfices pratiques que peut apporter l’e-santé, en revanche 55 % sont persuadés que son développement leur fera « perdre du temps ».

Des soignants malades cet hiver, mais surtout en colère au regard des réformes prévues

34 % des personnels hospitaliers déclarent avoir eu un problème de santé au cours des 5 derniers mois (hiver), contre 20 % parmi les Français. Parmi les affections subies, les affections hivernales occupent la tête du palmarès, notamment : les états grippaux (29 %), les maux de tête/migraine (28 %), les rhumatismes/blessures osseuses, ligamentaires, musculaires (26 %), les rhumes/rhinites (24 %), les troubles gastriques ou digestifs (22 %).

Plus encore que leur état de santé, le baromètre s’inquiète du niveau d’insatisfaction des personnels hospitaliers à l’égard de leur travail. Ainsi, 36 % des sondés se déclarent insatisfaits et 87 % soutiennent les mobilisations contre la réforme de la fonction publique.

Les soignants ne pensent pas que les nouvelles technologies leur feront gagner du temps

Les personnels de santé partagent l’idée de l’ensemble des Français selon laquelle la France propose les meilleurs soins hospitaliers. Ils s’accordent également pour dire qu’il y a une dégradation de la situation du parcours de soin et que le développement du digital en santé pourrait pallier à cette dégradation.

En revanche, là où les Français (80 %), les directeurs d’hôpitaux (70 %) et les médecins (71 %) estiment que les nouvelles technologies feront gagner du temps aux soignants, seuls 45 % des personnels hospitaliers soignants partagent cette opinion.

En outre, les soignants ne pensent pas que les outils numériques leur permettront d’améliorer la prise de décisions thérapeutiques (56 %) et 60 % pensent qu’ils ne renforceront pas leurs compétences contrairement aux médecins qui en sont convaincus à 76 %.

Dans les faits, et toujours selon le sondage Odoxa, très rares sont les personnels hospitaliers qui disposent dans leurs établissements d’outils ou de services numériques. Un quart des établissements propose des « prises de rendez-vous patients par internet ou sur des applications ».

Gaël Sliman, Président d’Odoxa, conclut la synthèse de cette étude ainsi :

« Stopper la dégradation actuelle des indicateurs d’image et de satisfaction sur l’hôpital et sur notre système de santé suppose donc à la fois d’élargir la palette des outils et des services numériques aujourd’hui disponibles dans nos établissements, et suppose aussi de convaincre les personnels hospitaliers – notamment soignants – que ces nouveaux outils et services ne leur feront pas « plus de travail » mais au contraire leur faciliteront bien la vie… »

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