Le coût des activités extrascolaires est un frein pour 31 % des familles modestes

Dans un nouveau numéro de l’e-ssentiel Baromètre des temps et activités péri et extrascolaires en 2021, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) met en évidence la baisse importante des pratiques d’activités extrascolaires (sport, musique, etc.) chez les enfants de 3 à 10 ans en 2021 : seuls 36 % des enfants y ont eu accès, contre 59 % deux ans auparavant.
Une conséquence de la crise sanitaire
La CNAF révèle que la moitié des familles dont l’enfant ne pratique pas ou plus d’activité extrascolaire au sein d’un club, une association, une maison de quartier ou un centre social attribue cette situation au contexte sanitaire :
- L’activité a été supprimée (75 %)
- La forte modification des conditions d’exercice de l’activité (20 %)
- La crainte de la contamination par le Covid (19 %)
- Le protocole sanitaire trop contraignant (15 %)
La crise sanitaire a également réduit la fréquence hebdomadaire des activités encadrées : 65 % des enfants scolarisés en maternelle ou en élémentaire en pratiquent une seule fois par semaine (contre 54 % en 2019), 27 % deux fois et 8 % trois fois ou plus.
À noter toutefois que l’accueil en périscolaire n’a été, au contraire, que faiblement impacté par la crise sanitaire (-2% entre 2019 et 2021). C’est également le cas dans pour les centres de loisirs, dont la baisse de fréquentation est contenue au regard du contexte sanitaire (-8 points entre 2019 et 2021). La CNAF relève sur ce point que « si la crise sanitaire a finalement peu impacté ces deux temps d’accueil c’est sans doute parce qu’ils répondent à un besoin « essentiel » de garde d’enfant ».
Le coût des activités : un frein pour de nombreuses familles modestes
La non-pratique d’activités encadrées se justifie beaucoup moins par le souhait des familles d’utiliser d’autres solutions de garde (39 %). Le coût élevé de l’activité arrive en seconde explication avancée, avec 21 %.
Le coût représente ainsi un frein bien plus présent pour l’accès au centre de loisirs et encore plus pour les activités encadrées que pour l’accueil périscolaire, et ce d’autant plus que les familles ont des ressources plus modestes : 31 % des familles disposant de moins de 1 500 € de revenus mensuels trouvent la pratique d’une activité encadrée trop chère, contre 8 % de celles ayant 3 000 € et plus de revenus.