La retraite progressive dès 60 ans, c’est possible depuis ce 1er septembre !

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La retraite progressive dès 60 ans, c’est possible depuis ce 1er septembre !
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Ce 1er septembre marque une évolution importante pour les Français souhaitant aménager leur fin de carrière : dès aujourd’hui, la retraite progressive devient accessible dès 60 ans. Jusqu’alors, ce dispositif était accessible deux ans avant l’âge légal de la retraite, soit entre 62 et 64 ans selon votre année de naissance.

Ce dispositif, pensé pour favoriser l’emploi des seniors, vous permet de réduire votre temps de travail tout en bénéficiant d’une partie de vos retraites de base et complémentaire. Le tout en continuant à cotiser et à accumuler des droits à retraite.

La retraite progressive, c’est quoi ?

Ce dispositif vous permet, si vous justifiez d’une durée de trimestres cotisés suffisante, de réduire votre activité tout en percevant une partie de vos retraites de base et complémentaires. La retraite progressive est désormais ouverte dès l’âge de 60 ans, quelle que soit votre année de naissance.

La retraite progressive présente deux avantages majeurs :

  • Elle permet de réduire son activité tout en maintenant son niveau de vie;
  • Elle permet d’accumuler de nouveaux droits à retraite: pendant cette période, vous continuez à cotiser, ce qui vous permet de cumuler des droits supplémentaires. Ces droits seront pris en compte lors du calcul de votre retraite définitive. Au moment de la cessation totale de votre activité, votre retraite est recalculée en tenant compte de cette période aménagée, durant laquelle vous avez continué à travailler à temps partiel.

Quelles sont les conditions pour bénéficier de la retraite progressive ?

Bonne nouvelle, la retraite progressive est ouverte à tous, quel que soit votre statut professionnel : salarié, indépendant, professionnel libéral, fonctionnaire, agent non titulaire de l’État, etc.

Elle est toutefois soumise à conditions. Pour en bénéficier, vous devez :

  • Avoir atteint l’âge de 60 ans (âge applicable à compter du 1er septembre 2025) ;
  • Totaliser une durée d’assurance (et périodes reconnues équivalentes) d’au moins 150 trimestres;
  • Exercer une ou plusieurs activités professionnelles à temps partiel ou réduit:
    • Pour les salariés, vous devez exercer à temps partiel entre 40 % et 80 % de la durée légale ou conventionnelle de travail ;
    • Pour les indépendants, vous devez conserver entre 40 % et 80 % de vos revenus antérieurs. La diminution de vos revenus, calculée au 1er juillet de chaque année, correspond au rapport entre la diminution de vos revenus de l’année précédente et la moyenne de vos revenus des 5 années précédant votre demande de retraite progressive, en tenant compte de l’inflation ;
    • Pour les fonctionnaires, votre quotité de travail doit être comprise entre 50 % et 90 % d’un temps complet.

La fraction de pension de retraite qui vous est versée correspond à la différence entre 100 % et votre quotité de travail à temps partiel ou réduit. Par exemple, un temps partiel de 80 % vous donnera droit à 20 % du montant de vos retraites provisoires. Pour en savoir plus sur le calcul de la retraite progressive, nous vous invitons à consulter notre contenu dédié, « retraite progressive : comment est-elle calculée ? Quel est son montant ? »

Pour les salariés, le refus de l’employeur est désormais mieux encadré

Pour les salariés, la retraite progressive est soumise à l’accord de l’employeur. Ce dernier n’est pas tenu d’accepter votre demande, mais son refus doit être motivé.

Le décret acte une autre nouveauté sur ce point : depuis ce 1er septembre, le refus de l’employeur est davantage encadré.

Désormais, la justification apportée par l’employeur devra rendre compte des conséquences de la réduction de la durée de travail sollicitée sur la continuité de l’entreprise ou du service, et sur les tensions objectives de recrutement relatives au poste occupé.

Jusqu’à présent, un employeur pouvait refuser une demande de retraite progressive si la durée de travail proposée par le salarié était jugée « incompatible avec l’activité économique de l’entreprise ».

Une nouveauté issue de la négociation collective, actée par un décret de juillet

Pour rappel, le passage de la retraite progressive à 60 ans est issu d’un accord national interprofessionnel (ANI) en faveur de l’emploi des salariés expérimentés, signé par les partenaires sociaux en novembre 2024.

Cette mesure, qui ne nécessitait pas de transposition législative - contrairement aux autres mesures issues de l’ANI qui figurent désormais dans le projet de loi portant transposition de cet accord – a été officialisée par un décret paru fin juillet 2025. Elle entre en vigueur ce 1er septembre.

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