La réforme des retraites est adoptée, de justesse

Le gouvernement a échappé de justesse à la censure. La motion de censure transpartisane déposée par le groupe indépendant LIOT a récolté 278 voix, soit 9 de moins que la majorité absolue nécessaire pour renverser le gouvernement. La très décriée réforme des retraites est donc considérée comme adoptée par le Parlement, sous réserve de la décision du Conseil constitutionnel et de l’aboutissement du référendum d’initiative partagée (RIP) dont l’objectif est de demander aux Français s’ils souhaitent limiter l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans.
La recours au RIP a justement fait l’objet d’un dépôt de proposition de loi, d’ores et déjà transférée au Conseil constitutionnel. Il doit donner son accord au lancement des signatures des citoyens d’ici un mois.
Si tel est le cas, 10 % du corps électoral Français devront soutenir le RIP - soit 4,87 millions de Français - dans un délai de 9 mois. Si ce seuil est atteint, le Conseil constitutionnelle rendra une décision dans ce sens et le Parlement aura ensuite 6 mois pour examiner la proposition de loi. À défaut, il sera soumis à référendum, qui s’imposera alors au Président de la République. Le processus, long et fastidieux, n’a encore jamais abouti.
L’exécutif reste sous pression. Emmanuel Macron, qui s’exprimera demain à 13 heures sur TF1 et France 2, refuse pour l’instant de procéder à un remaniement. L’intersyndicale est quant à elle toujours mobilisée : une nouvelle journée de manifestation est prévue jeudi 23 mars.