La France, médaille d’or des cotisations patronales

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La France, médaille d’or des cotisations patronales
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En tant qu’employeur français, vous payez plus de charges patronales que partout ailleurs ! C’est ce que révèle le dernier rapport de l’OCDE, publié en avril dernier.

Décryptage.

À quoi servent les cotisations sociales ?

Pour rappel, les cotisations sociales (salariales et patronales) permettent de financer le système de protection sociale. Grâce à elles, des millions de Français bénéficient de nombreuses prestations :

  • Santé-Prévoyance : financement des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, en cas de congé maternité, du remboursement des consultations médicales, du soutien des hôpitaux… ;
  • Retraite : financement des pensions de retraite de base et complémentaire, du minimum vieillesse, des aides liées à l’adaptation du logement en cas de perte d’autonomie… ;
  • Famille : financement des allocations familiales, des aides à la scolarité, de l’allocation de soutien familial, participation à l’action sociale ;
  • Chômage : financement de l’assurance chômage.

26,6 % de cotisations patronales en France : record du monde

Dans son étude, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) souligne un record du monde bien français : « les employeurs en France paient 26,6 % des coûts de main-d’œuvre sous forme de cotisations de sécurité sociale, soit le niveau le plus élevé parmi les pays de l’OCDE ».

La France a pourtant opéré depuis quelques années une politique de réduction des charges patronales, entamée dès 1993 avec le gouvernement Balladur. Depuis cette date, plusieurs politiques se sont succédé en la matière, classées en trois catégories :

  • Les allègements généraux de cotisations patronales (réduction Fillon) qui permet une réduction dégressive des cotisations patronales sur les salaires inférieurs à 1,6 SMIC ;
  • Les exonérations ciblées, avec les exonérations géographiques, les exonérations sur des publics prioritaires (stagiaires, apprentis, etc.), et les exonérations sur les services à la personne ;
  • Les exonérations sur les heures supplémentaires.

coût cotisations patronales France championne du monde

La France quitte le podium en termes de cotisations salariales

Les salariés français sont, à l’inverse, plutôt bien lotis en comparaison de ceux des autres pays européens avec un taux de cotisations de 8,3 %. Soit loin derrière la Slovénie (19 %), l’Allemagne (17,1 %), ou la Hongrie (16,4 %).

À NOTER

L’analyse de l’OCDE sur les cotisations patronales et salariales porte sur un célibataire sans enfant rémunéré au salaire moyen.

Le coin fiscal français affiche un taux de 46,6 %

Le rapport analyse de manière plus globale le coin fiscal des différents pays de l’OCDE. Ce coût « mesure la différence entre les coûts de main-d’œuvre pour l’employeur et la part correspondant à la rémunération nette après impôt du salarié ». En clair, il s’agit des cotisations patronales et salariales, auxquelles s’ajoutent l’impôt sur le revenu.

Sur ce point, la France se place en 4ème position avec un coin fiscal de 46,6 % (pour un célibataire sans enfant). Juste après la Belgique (52,7 %), l’Allemagne (47,9 %) et l’Autriche (47,5 %). En comparaison, le coin fiscal moyen de l’OCDE est de 29,5 %.

À noter toutefois que la France va à contre-sens des autres pays de l’OCDE en la matière : le coin fiscal français a diminué de 0,17 % en 2023, là où celui des autres pays de l’Organisation a augmenté de 0,13 % en moyenne.

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