90 000 soignants « oubliés du Ségur » pourront bientôt bénéficier de la revalorisation salariale de 183 € net par mois

PUBLIÉ LE :
90 000 soignants « oubliés du Ségur » pourront bientôt bénéficier de la revalorisation salariale de 183 € net par mois
Adobe Stock

Ce mardi 1er juin, le Gouvernement a annoncé sa décision d’élargir les revalorisations salariales mises en œuvre dans le cadre du Ségur de la Santé à 90 000 professionnels exerçant en établissements et services sociaux et médico-sociaux, travaillant auprès des personnes en situation de handicap, des personnes âgées et des personnes en difficulté sociale.

La prime sera identique à celle accordée en décembre 2020, à 1,5 million de professionnels des hôpitaux et des EHPAD, soit 183 € net/mois pour un budget de 6,5 milliards d'euros.

Cet élargissement résulte de deux accords signés, ce vendredi 28 mai, entre les ministres concernés, les représentants des employeurs et les organisations syndicales. Le coût de ces revalorisations se chiffre à près de 500 millions d’euros par an pour l’Etat.

Dans le détail, à compter du 1er octobre prochain, l’augmentation salariale s’appliquera à 18 500 soignants relevant de la fonction publique, et travaillant dans des établissements et services sociaux et médico-sociaux publics non rattachés à un établissement de santé ou un EHPAD. Ensuite, dès le 1er janvier 2022, pourront en bénéficier près de 73 000 salariés du secteur privé à but non lucratif, notamment des établissements pour personnes handicapées, des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), ou encore des structures qui prennent en charge les addictions.

Selon Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, cette revalorisation qui n’avait été accordée jusqu’à présent qu’à certains soignants? a « créé une forme d'incompréhension pour les personnels chargés de l'accompagnement des personnes en situation de handicap ». Il s’agit donc, d’après elle, d’une mesure « d'équité » nécessaire pour « maintenir l'attractivité » des métiers du secteur.

Pour l’heure, certaines catégories de professionnels du médico-social restent exclues de ces mesures. Il s’agit notamment des éducateurs, encadrants ou psychologues du secteur privé à but non-lucratif, pour lesquels toutefois, « l'Etat apportera une contribution financière aux mesures négociées par les employeurs avec les salariés d'ici l'été », a précisé le cabinet de Sophie Cluzel. Concernant les professionnels des services de la protection maternelle et infantile (PMI) ou de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), « une conférence multipartite avec l’ensemble des financeurs » se tiendra d’ici la fin de l’année afin de discuter des modalités de leur rémunération.

Cet article issu de Previssima.fr est soumis au droit d'auteur, protégé par un logiciel anti-plagiat. Toute reproduction, rediffusion ou commercialisation totale ou partielle du contenu, sans l’autorisation expresse de la société Previssima, est interdite. Les informations diffusées sur Previssima.fr (hors forum) sont toutes vérifiées par un service juridique spécialisé. Toutefois, Previssima ne peut garantir l'exactitude ou la pertinence de ces données. L'utilisation des informations et contenus disponibles sur l'ensemble du site ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité de Previssima.