50 % des personnes seules éligibles au minimum vieillesse n’y recourent pas (étude DREES)

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié, le 20 mai 2022, une étude sur le non-recours au minimum vieillesse des personnes âgées seules en 2016.
Pour rappel, le minimum vieillesse (aujourd’hui appelé Aspa) est une allocation qui permet d'assurer un niveau minimum de ressources au moment de la retraite.
En 2016, sur l’ensemble personnes éligibles au minimum vieillesse (646 800), seules 50% d’entre elles (325 700) le percevaient effectivement. C'est donc 321 100 personnes qui, remplissant pourtant les critères d’éligibilité, n’en ont pas fait la demande, soit un taux de non-recours estimé à 50 %.
S’ils en avaient fait la demande, ces non-recourants auraient pu bénéficier de jusqu’à 205 euros en moyenne par mois (contre 337 euros en moyenne chez les recourants).
La Drees souligne, par ailleurs, que le taux de non-recours est un peu plus élevé chez les femmes (52%) que chez les hommes (44%). Ce taux augmenterait avec l’âge.
Enfin, l’étude estime le montant total non distribué en raison du non-recours à près de 790 000 millions d’euros fin 2016. Ce montant représenterait environ 59% des masses versées aux recourants (1 300 millions d’euros en 2016).
Quelles que soient les raisons du non-recours (méconnaissance des dispositifs existants, découragement, impossibilité de fournir une pièce administrative…), celui-ci pourrait être amoindri par la mise en place du versement automatique. Pour autant, si Emmanuel Macron l’envisageait, lors de sa campagne présidentielle, comme un moyen efficace de lutte contre le non-recours aux prestations sociales, son instauration ne devrait pas concerner le minimum vieillesse (ou Aspa).