Heures supplémentaires : vers une défiscalisation totale dès octobre 2025 ?
C’est une mesure qui pourrait concerner des millions de travailleurs : l’Assemblée nationale a voté, en première lecture du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, un amendement prévoyant la défiscalisation totale des heures supplémentaires et complémentaires.
Une évolution qui, si elle est définitivement adoptée, renforcerait le pouvoir d’achat des actifs. Le point dans cet article.
Que prévoit la loi aujourd’hui ?
Aujourd’hui, les heures supplémentaires (dans le privé) et les heures complémentaires (dans la fonction publique) bénéficient déjà d’un avantage fiscal, mais dans une limite de 7 500 € par an.
Au-delà de ce plafond, les sommes perçues sont imposables à l’impôt sur le revenu.
Cette mesure, mise en place en 2019, visait à encourager le travail supplémentaire sans alourdir la fiscalité des salariés. Elle s’ajoute à l’exonération de cotisations salariales déjà en vigueur.
Que changerait la réforme ?
L’amendement adopté par les députés prévoit de supprimer totalement ce plafond de 7 500 €, rendant ainsi toutes les heures supplémentaires et complémentaires exonérées d’impôt sur le revenu.
Autrement dit, qu’il s’agisse de 100 € ou de 10 000 € d’heures supplémentaires dans l’année, aucune ne serait imposée.
La mesure s’appliquerait aux rémunérations versées à compter du 1er octobre 2025.
Cette disposition concernerait aussi bien les salariés du privé que les agents publics réalisant des heures complémentaires, notamment dans les hôpitaux, les collectivités territoriales ou les établissements scolaires.
L’objectif ? Renforcer le pouvoir d’achat des travailleurs, sans peser sur les finances des entreprises, puisque le coût resterait identique pour les employeurs.
Attention toutefois, cette réforme n’est pas encore définitive. Son devenir dépend désormais du vote final du Parlement dans les prochaines semaines. En effet, le gouvernement pourrait ajuster ou supprimer la mesure avant la promulgation de la loi, selon les équilibres budgétaires ou les discussions entre les deux chambres. Affaire à suivre.