Hausse des impôts : faites-vous partie des 0,3 % des Français concernés par la contribution exceptionnelle décidée par Michel Barnier ?

Lors de son discours de politique générale, Michel Barnier avait été clair sur sa volonté de ramener le déficit français à 5 % du PIB dès 2025.
Pour arriver à cet objectif, le nouveau Premier ministre mise notamment sur la mise en place d’une contribution « exceptionnelle » demandée aux Français « les plus fortunés ». Mais qui sont-ils ? Le point dans cet article.
La réduction du déficit, priorité du Premier ministre
Le ton était donné dès le discours de politique générale du nouveau Premier ministre, mardi 1er octobre : « notre volonté est de ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025, pour revenir sous le plafond de 3 % en 2029. Le premier remède, c’est la réduction des dépenses ».
Cette exigence claire a été rapidement précisée par Michel Barnier, qui a souligné que cela conduirait à demander :
- Une participation aux grandes et aux très grandes entreprises qui réalisent des profits importants ;
- Une contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés afin d’éviter des stratégies de défiscalisation des plus gros contribuables, qui pourrait passer par des « prélèvements ciblés ».
Dans la foulée, le Premier ministre avait tenu à écarter les classes modestes et moyennes de cet effort : « non, je ne vais pas alourdir encore l’impôt sur l’ensemble des Français (…). Ni sur les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes ».
Mais qu’entendait le gouvernement par « Français les plus fortunés » ? Les classes aisées et riches seraient-elles concernées ? Le doute qui planait vient d’être levé ce jeudi 3 octobre par Laurent Saint-Martin, le ministre chargé du Budget et des Comptes publics.
0,3 % des Français seraient concernés par une contribution exceptionnelle
Que la majorité des Français se rassurent : la contribution exceptionnelle sera temporaire et ne concernera que 0,3 % des ménages, a indiqué Laurent Saint-Martin sur France 2. Interrogé par l’AFP, le ministère chargé du Budget et des Comptes publics estime qu’environ 65 000 ménages (sur les 30,1 millions recensés par l’INSEE) seraient mis à contribution.
Pour illustrer son propos, le ministre cite l’exemple « d’un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500 000 € par an », soit une infime tranche de la population française.
« Après les années de protection à l’emploi, des revenus, de la croissance que nous avons eues ces dernières années, nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de participer exceptionnellement, temporairement, à cet effort de redressement », s’est-il expliqué.
Quelle forme prendra la contribution exceptionnelle ? Pour l’heure, rien n’est acté. Laurent Saint-Martin a rappelé qu’une telle contribution avait déjà été demandée aux hauts revenus « au sortir de la crise des subprimes en 2008-2009 ».
Le ministre s’est voulu rassurant pour les autres ménages : aucune augmentation généralisée de l’impôt sur le revenu n’est en vue, et il n’y aura pas de désindexation du barème de l’impôt sur le revenu.
Affaire à suivre.
Pour rappel, le barème de l’impôt sur le revenu 2024 est le suivant :