Handicap en entreprise : certaines méconnaissances demeurent

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Handicap en entreprise : certaines méconnaissances demeurent
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Une enquête de l’IFOP pour l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) réalisée auprès d’un millier de salariés du privé comme du public et publiée ce lundi 29 mars, est venue mettre en lumière certaines méconnaissances en matière de handicap au sein des entreprises.

Fait notable tout d’abord, la vision limitée voire stéréotypée des salariés quant à la notion de handicap. Ainsi, concernant les handicaps pouvant donner lieu à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RTQH), les sondés citent en tête les handicaps les plus visibles :

  • les troubles de la vue (cécité partielle ou totale) : 84 % ;
  • les troubles auditifs (surdité partielle ou totale) : 82 % ;
  • les troubles de la motricité (mal de dos, …) : 67 %.

Une majorité d’entre eux estime que des maladies tels que les rhumatismes (51 %), la dépression (55 %), le diabète (55 %), l’asthme (61 %) et les allergies (69 %) ne peuvent donner lieu à une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, alors qu’elles entrent bien dans le champ du handicap.

En parallèle, la plupart des salariés connaissent les différentes obligations des employeurs en matière de handicap. et indiquent avoir déjà entendu parler de :

  • l’obligation pour les entreprises d’au moins 20 salariés d’employer des personnes en situation de handicap dans une proportion minimale de 6% de l’effectif total : 79 % ;
  • l’obligation pour les entreprises ne respectant pas le seuil de 6% de travailleurs handicapés au sein de l'effectif de payer une contribution financière : 77 % ;
  • l’obligation, instaurée par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018, de nommer un référent handicap dans les entreprises de plus de 250 salariés : 52 %.

Toutefois, sur la question du référent handicap chargé d'orienter, d'informer et d'accompagner les personnes en situation de handicap en interne, seuls 27 % des sondés savent ce qu’est un référent handicap et dans les structures de plus de 250 salariés, les 2/3 ne savent pas qui remplit la fonction.

Concernant l’emploi des personnes en situation de handicap, la tendance vers une meilleure inclusion en entreprise se confirme. Et pour cause, 66 % des répondants jugent comme étant prioritaire la lutte contre les discriminations à l’embauche touchant les personnes handicapées. L’amélioration de la qualité de vie au travail des personnes en situation de handicap et leur intégration au sein du collectif de travail (des équipes) sont considérés comme un sujet prioritaire par respectivement 64 % et 52 % des sondés.

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