Épargne et avenir : quand la Genération Z déjoue les clichés

Nés entre 1995 et 2010, ces jeunes adultes évoluent dans un environnement économique marqué par l’inflation et l’incertitude professionnelle.

Une récente étude vient pourtant tordre le cou à certains clichés : loin d’être insouciants ou uniquement tournés vers la consommation, les membres de la génération Z montrent une réelle volonté de maîtriser leur budget et de préparer leur avenir.

Épargner malgré un contexte difficile

On les dit dépensiers et peu sensibilisés aux questions financières. Pourtant, la réalité est différente. Selon une étude YouGov menée auprès des 18-34 ans pour Plum, une application qui automatise l’épargne, près de 8 jeunes sur 10 (79 %) déclarent mettre de l’argent de côté chaque mois.

Parmi ceux qui réussissent à épargner :

• 40 % mettent de côté moins de 83 € par mois,
• 40 % placent entre 83 € et 250 €,
• 17 % parviennent à dépasser 250 €.

L’étude souligne également une curiosité : le mois de mars apparaît comme celui où les économies sont les plus importantes. Placé entre les dépenses de fin d’année et la préparation des vacances d’été, il constitue une période plus favorable à l’épargne.

« Même de petites sommes mises de côté régulièrement peuvent faire la différence sur la durée », rappelle Paul de La Morandière, Country Manager France de Plum. Une observation qui rejoint celle souvent mise en avant par Previssima : la clé d’une bonne gestion financière repose sur une attitude clairvoyante et régulière.

Combien faut-il mettre de côté pour être rassuré ?

La question du montant idéal revient souvent chez les jeunes adultes. Près de huit sur dix estiment qu’il leur faudrait au minimum trois mois de revenus épargnés pour réduire leur anxiété financière.

46 % considèrent que six mois de salaire offriraient une protection suffisante, tandis que 19 % jugent qu’il faudrait un an ou plus pour se sentir véritablement en sécurité.

Au-delà de cette épargne de précaution, l’étude révèle aussi que 26 % des membres de la génération Z mettent de l’argent de côté dans une optique patrimoniale ou d’investissement. Cela traduit un intérêt croissant pour la construction d’un capital sur le long terme.

Des comportements proches du reste de la population

Ces résultats ne sont pas isolés. Ils rejoignent en effet les données de l’INSEE et de la Banque de France, qui montrent que 70 % des Français épargnent chaque mois. Le montant moyen mis de côté atteint 240 €, en léger recul de 10 € par rapport à 2023. Ce niveau place néanmoins la France parmi les pays les plus épargnants d’Europe.

Mais 2025 devrait pourtant marquer un tournant. Avec la baisse successive du taux du Livret A (et du LDDS) – passés à 2,4 % en février puis à 1,7 % en août – les Français commencent à se détourner de ces supports réglementés.

Ils explorent davantage des solutions alternatives, à commencer par l’assurance-vie, dont les meilleurs contrats ont offert en 2024 des rendements équivalents, voire supérieurs*, à ceux du Livret A, fixé à 3 % avant février 2025.