Face à l’envolée des prix du carburant, l’exécutif augmente le barème de l’indemnité kilométrique

Devant l’Assemblée nationale et à l’occasion de la séance de questions au gouvernement, le Premier ministre Jean Castex a annoncé mardi 25 janvier le rehaussement du barème de l’indemnité kilométrique à hauteur de 10 %. Face à l’envolée des prix du carburant – qui ont atteints des records la semaine passée – c’est cette option qui a finalement été choisie par l’exécutif. Une mesure à moindre coût, ciblée sur les gros rouleurs uniquement. Le Premier ministre a notamment cité les infirmières, ou les aides à domiciles en milieu rural.
Pour rappel, le barème kilométrique de l’administration fiscale a vocation à être utilisé par les contribuables qui décident de déduire leur frais professionnels au réel, en lieu et place de l'habituel abattement de 10 %, en principe appliqué automatiquement lors de la déclaration d’impôt sur le revenu afin de prendre en compte les frais professionnels. Ce barème tient compte de deux données : la puissance fiscale du véhicule et le nombre de kilomètres parcourus à titre professionnel.
Bénéficier de ce nouveau coup de pouce gouvernemental nécessite ainsi deux prérequis : payer des impôts sur le revenu, et déduire ses frais au réel dans sa déclaration. De fait, seuls 2,5 millions de foyers seraient concernés, pour un gain moyen de 150 € par an : « l’effet sera rapide et direct dès leur déclaration d’impôt sur les revenus 2021 ou les bénéfices de l’année dernière » a expliqué Jean Castex. Le Premier ministre espère en outre que cette revalorisation serve de référence et se « répercute sur les indemnités kilométriques directement versées par les employeurs à leurs salariés qui utilisent leur véhicule personnel ».
Le nouveau barème kilométrique, fixé par arrêté, devrait être publié au Journal officiel d’ici une semaine.