Fonction publique : votre indemnisation en arrêt maladie va-t-elle baisser ?

Vous êtes fonctionnaire ? L’indemnisation de vos arrêts maladie pourrait évoluer dans un futur proche.
C’est en effet ce que préconise un récent rapport de l’IGAS, réalisé à la demande de l’ex-premier ministre Gabriel Attal, afin de réduire le fort taux d’absentéisme de la Fonction publique.
Focus.
14,5 jours d’arrêt de travail en moyenne pour les fonctionnaires
Entre 2019 et 2022, l’absentéisme pour raison de santé a connu une augmentation continue dans la fonction publique comme dans le secteur privé, passant respectivement de 8,9 à 14,5 jours, et de 8,4 à 11,7 jours en moyenne. Une augmentation qui s’explique en partie par l’épidémie de Covid, à l’origine de deux tiers de la progression des absences.
Des différences significatives sont observées entre les trois versants de la fonction publique :
- La fonction publique hospitalière est la plus touchée, avec en moyenne 18 jours d’absence par agent ;
- Vient ensuite la fonction publique territoriale, avec 17 jours d’absence ;
- Puis la fonction publique d’État, avec 11 jours d’absence.
Le nombre de ces arrêts maladie, particulièrement élevés dans la Fonction publique, inquiète en ce qu’ils sont « sources de perte d’efficience, de surcoûts et de désorganisation des services publics ». L’IGAS, qui évalue le coût des absences à 15 milliards d’euros, envisage plusieurs pistes pour le diminuer.
Fonction publiques : les pistes pour réduire les arrêts de travail
L’objectif est clair : revenir à des absences à un niveau proche de l’avant crise dans l’objectif de réduire le coût des arrêts de travail (estimé à 15 milliards d’euros actuellement) à 6 milliards.
Pour poursuivre cet objectif, l’IGAS identifie plusieurs leviers :
- Une meilleure politique de prévention, et un accompagnement renforcé des parcours professionnels ;
- L’optimisation des contrôles administratifs et médicaux des arrêts de travail ;
- Mais aussi, et surtout, trois mesures financièrement incitatives :
- Instaurer un 2ème jour de carence, qui permettrait d’économiser 174 millions d’euros ;
- Instaurer un 2ème et un 3ème jours de carence, pour une économie de 289 millions d’euros ;
- Ou, levier le plus contraignant, mettre en place un taux de remplacement à 90 % de la rémunération en arrêt maladie, contre le plein traitement actuellement. Une mesure drastique qui permettrait d’économiser 900 millions.
Affaire à suivre.