Épargne salariale : un bilan mitigé pour l’année 2016
L’Association Française de la Gestion financière (AFG) vient de publier son enquête annuelle sur l’épargne salariale pour l’année 2016. Encours en hausse et collecte nette en baisse : telles sont les grandes tendances à retenir des résultats.
Epargne salariale : près de 123 milliards d’euros d’encours à fin 2016
Au 31 décembre 2016, les montants placés en épargne salariale se sont établis à 122,5 milliards d’euros. La progression de 4,3 % par rapport au 31 décembre 2015 s’explique principalement par la hausse des marchés financiers sur un an.
Les placements en épargne salariale se répartissent entre :
- Les fonds d’actionnariat salarié (1) à hauteur de 47,2 milliards d’euros, soit 39 % du total
- Les fonds « diversifiés » (2), investis eux-mêmes largement en actions, qui atteignent 75,3 milliards d’euros, soit 61 % du total
Les fonds ISR (Investissement socialement responsable) représentent près de 24 milliards, en progression de 7 % sur un an. Un euro sur trois est donc investi en fonds ISR (hors actionnariat salarié). Les fonds solidaires poursuivent leur progression à 6,2 milliards d’euros, soit + 19% sur un an. Le nombre de comptes de porteurs d’épargne salariale reste stable à près de 10,2 millions.
Lire : Épargne salariale, quels placements choisir ?
Le nombre d’entreprises équipées en épargne salariale progresse de 3 % à 305.000, dont 300.000 petites et moyennes entreprises de moins de 250 salariés souscripteurs d’épargne salariale.
Les flux d’investissement dans les plans d’épargne entreprises (PEE) et les plans d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) connaissent une hausse significative de plus de 9 %.
Les versements ont en effet dépassé 13,7 milliards d’euros en 2016 (+1,2 milliards par rapport à 2015).
- 3,5 milliards € au titre de la participation
- 4,6 milliards € au titre de l’intéressement
- 3 milliards € au titre des versements volontaires
- 2,6 milliards € au titre de l’abondement des entreprises
Les versements d’intéressement sont supérieurs de près de 800 millions d’euros à ceux de 2015, soit une hausse de 21 % grâce notamment aux effets de la loi Macron de 2015.
La collecte ne compense pas les rachats
Le montant des rachats en épargne salariale s’élève à près de 14 milliards (+8,5%). L’apport personnel pour l’achat de la résidence principale constitue un motif de déblocage important. L’achat de la résidence principale a concerné près de 144.000 foyers en leur permettant de financer leur projet à hauteur de 11.700 euros en moyenne.
Au total, la collecte nette présente un solde légèrement négatif de 300 millions d’euros, comparable à 2015.
Les PERCO gardent le cap
Les PERCO poursuivent leur croissance avec 14 milliards d’euros d’encours (+13 % sur un an) 2,2 millions d’adhérents (+9 %) 213.000 entreprises équipées (+5 %).
A fin 2016, 39 % des salariés sont en gestion pilotée sur leur PERCO. Le nombre de salariés en gestion pilotée a fortement progressé (+66 %) grâce aux nouvelles mesures qui en font l’option par défaut du PERCO. Cette gestion pilotée représente désormais près du tiers du total des encours.
Le nombre d’entreprises équipées augmente de 5 % et le nombre de salariés détenteurs d’un PERCO progresse de 9 %.
Pour le PERCO, la progression des encours s’explique principalement par le bon niveau des versements nets qui atteignent 1,4 milliards d’euros, comme en 2015.
Les versements bruts atteignent 2,2 milliards d’euros sur un an, soit une légère progression par rapport à 2015, et se répartissent de la façon suivante :
- Participation : 20 %
- Intéressement : 18 %
- Versements volontaires des salariés : 28 %
- Abondement de l’entreprise : 34 %
Les rachats se sont élevés à 800 millions d’euros.
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