En route vers une généralisation du numérique au service de la santé !

Le mercredi 17 mai 2023, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a dévoilé la nouvelle feuille de route « Mettre le numérique au service de la santé ».

La feuille de route s’articule autour de 4 axes prioritaires : développement de la prévention, meilleure prise en charge, meilleur accès à la santé, cadre propice pour le déploiement du numérique. Un chantier ambitieux comprenant 18 priorités, déclinées en 65 objectifs. Le point sur ces nouveautés qui vont progressivement être mises en œuvre d’ici 2027.

Une meilleure prévention grâce au numérique

Aujourd’hui, 98 % des citoyens sont en possession d’un carnet de santé numérique « Mon espace santé »(MES). Selon François Braun, « Le numérique est un levier clé pour refonder notre système de santé », développer la prévention et rendre chacun acteur de sa santé.

Pour cela, le ministère de la Santé et de la prévention a lancé une feuille de route qui prévoit de :

• Permettre une utilisation au quotidien de « Mon espace santé » pour gérer sa santé avec l’envoi notamment d’ordonnance par messagerie citoyenne plus sécurisée et non par gmail, le déploiement d’une version électronique des carnets de santé des enfants dès les premiers jours, l’introduction de rappels d’examens obligatoires et de conseils sur la santé de l’enfant et les comptes-rendus, certificats de santé d’ici 2025 ;
• Développer des campagnes de prévention personnalisées de base (vaccins, soins dentaires, etc.) ainsi que des bilans aux âges clés d’ici 2027 ;
• Rendre chacun acteur de sa santé et maître de ses données : accès temporaire de données aux professionnels de son choix, meilleur contrôle d’accès aux données ;
• Proposer un accompagnement de tous les citoyens pour qu’ils s’approprient la santé numérique, en particulier les plus fragiles et les plus vulnérables ;
• Faire bénéficier à tous des innovations en santé numérique.

Gain de temps médical et meilleure prise en charge

Le numérique ne peut améliorer la santé des français sans d’abord simplifier la vie des professionnels de santé qui doivent notamment, être en mesure de pouvoir accéder à l’historique médical de leur patient, quelque soit leur lieu d’exercice.

L’enjeu ici, est donc de :

• Permettre aux professionnels d’accéder à l’historique de santé des patients qu’ils prennent en charge ;
• Améliorer l’intégration et l’ergonomie des services socles dans les outils que les professionnels de santé utilisent au quotidien ;
• Déployer le bouquet de service aux professionnels, l’ordonnance numérique et des moyens d’identification sécurisés pour les professionnels de santé ;
• Simplifier l’outillage de la coordination locale des parcours de santé ;
• Renforcer la formation et l’accompagnement au numérique des professionnels de santé du médico-social et du social.

Améliorer l’accès à la santé pour les personnes et les professionnels qui les orientent

Le développement de la télésanté permettra une meilleure prise en charge des patients, et une garantie de la qualité des soins de la part des acteurs de santé.

Concrètement, cela suppose de :

• Renforcer une information publique fiable via Santé.fr et faciliter l’accès à la santé notamment à un médecin traitant ;
• Développer l’usage de la télésanté dans un cadre régulé et éthique ;
• Promouvoir et articuler entre elles les plateformes numériques de régulation médicale et de prise en charge urgente : généraliser les Services d’Accès aux soins, moderniser les outils numériques et infrastructures téléphoniques au services des SAMU ;
• Généraliser l’appli carte Vitale d’ci 2025 : l’application devrait ainsi permettre des remboursements de soins en cas d’oubli, de perte via son téléphone portable d’ici 2027.

La cyber-sécurité et la formation, cadre propice au développement du numérique

Afin de garantir la continuité de notre système de santé, la feuille de route préconise enfin de :

• Renforcer massivement la cyber dans les établissements, notre souveraineté sur l’hébergement et notre résilience face aux menaces sanitaires : mettre en place une gouvernance fonctionnelle de la cybersécurité en santé, sensibiliser à la cyber et réalisation d’exercice de crise, préparation aux futures crises sanitaires ;
• Systématiser la co-construction de référentiels d’exigences, secteur par secteur, en sécurisant la conformité des solutions utilisées par les acteurs de santé ;
• Attirer des talents du numérique vers la santé ;
• Développer la recherche en santé numérique et en particulier l’utilisation secondaire des données de santé.