En 2018, le chômage de longue durée recule (chiffres INSEE)

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En 2018, le chômage de longue durée recule (chiffres INSEE)
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En 2018, le taux de chômage poursuit sa baisse amorcée en 2016 (-0,3 point en 2018, -0,7 point en 2017 et -0,3 point en 2016) pour s’établir à 9,1 %. Ce taux reste encore supérieur de 1,7 point à son niveau d’avant la crise économique de 2008.

Selon l’étude de l’INSEE, Une photographie du marché du travail en 2018, publié lundi 5 mars 2019, 2,7 millions de personnes étaient au chômage en 2018.

Le chômage de longue durée recule

D’après l’enquête de l’INSEE, 3,8 % de personnes actives subissent un chômage de longue durée, c’est-à-dire depuis au moins un an. Après avoir augmenté entre 2008 et 2016, ce taux connait deux diminutions successives de -0,4 point en 2017 et en 2018.

Le chômage de longue durée représente 41,5 % des chômeurs. Il touche notamment les séniors (57,6 %) et les personnes les moins qualifiées (52,4 %).

Les jeunes restent particulièrement impactés par le risque chômage

Avec un taux de chômage à 20,8 %, les jeunes de 15 à 24 ans sont fortement impactés par ce risque. Toutefois, ils sont moins nombreux à être actifs : rapporté à l’ensemble de la population, le risque de chômage est moindre (7,8 %) et l’écart avec l’ensemble de la population (6,6 %) est réduit.

Cet écart peut s’expliquer par le fait que les 15-24 ans présents sur le marché du travail ont un risque chômage accru par le fait qu’ils sont globalement peu diplômés et que le risque de chômage est plus élevé en phase d’insertion professionnelle.

Toutefois en 2018, c’est sur cette tranche d’âge que le recul du chômage est le plus marqué :

  • -1,5 point pour les moins de 25 ans
  • -0,3 point pour les 25-49 ans
  • -0,2 point pour les 50 ans ou plus

Séniors et chômage : des évolutions contrastées

Les séniors subissent un taux de chômage à 6,4 % en 2018. Cette diminution de 0,2 point cache des évolutions contrastées puisque le taux de chômage diminue de 0,4 point parmi les 50-59 ans, mais augmente de 0,6 point pour les 60 ans ou plus.

Le diplôme fait toujours la différence

Sans surprise, le taux de chômage est particulièrement élevé pour les moins diplômés ou les moins qualifiés :

  • Il atteint 16,2 % pour les actifs sans diplôme (ou ayant au plus le brevet des collèges) contre moins de 6 % pour les diplômés du supérieur
  • Il est de 12,6 % pour les ouvriers et 9,9 % pour les employés contre 3,4 % pour les cadres

Cependant, les disparités sociales face au chômage se réduisent en 2018. Le taux de chômage augmente légèrement pour les cadres, les professions intermédiaires et les diplômés du supérieur, alors qu’il recule pour les ouvriers, les employés et les personnes peu ou pas diplômées.

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