En 2017, la France a versé 7,37 Md€ de prestations sociales à l'étranger

Le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS) a mis en ligne le 28 janvier une version numérique de son rapport statistique 2017. Il recense les données financières relatives aux prestations sociales versées par les institutions françaises aux assurés en situation de mobilité internationale.
D’après les données recueillies par le CLEISS auprès des différents régimes ou institutions de sécurité sociale française, près de 7,37 milliards d’euros ont été payés par la France en 2017 en application des accords internationaux de sécurité sociale dont elle est partie ou de sa propre législation nationale.
Ce chiffre est en légère hausse (+ 0,69 %) par rapport aux prestations sociales payées par la France vers l’étranger en 2016.
Cette stabilité des paiements français est la conséquence de deux phénomènes :
- Les prestations allouées au titre des soins de santé et contrôles médicaux ont augmentées de 20 % en 2017 (+125,72 millions d’euros)
- A l’inverse, les paiements consacrés aux postes « retraite », « allocations veuvage et décès » et « rente AT-MP » ont respectivement diminué
Bien qu’en diminution de 65,34 millions d’euros en 2017, le poste « retraite », qui regroupe les pensions de vieillesse et les allocations de retraite complémentaire, capitalise près de 87 % des flux financiers vers l’étranger.
Le CLEISS montre également l’évolution des paiements effectués par la France vers l’étranger depuis 10 ans. Si une évolution globale (+ 2,3 %) des prestations sociales servies à l’étranger est mise en valeur, la répartition des paiements par type de prestations reste relativement stable. Le poste de retraite reste d'ailleurs la première dépense française sur l’ensemble de la décennie.
Le poste ayant connu le plus d’évolution durant ces 10 dernières années est le poste relatif aux soins de santé, avec une évolution annuelle moyenne de + 9,6 %. Cette hausse est expliquée notamment par le périmètre retenu pour la prise en compte des paiements de soins de santé, qui était plus restreint en 2008 qu’en 2017.