Emmanuel Macron reporte le lancement du Conseil national de la refondation

Conséquence certaine de la déroute de l’Exécutif aux législatives, qui se retrouve sans majorité absolue, la réunion du 22 juin, qui devait lancer les travaux du futur Conseil national de la refondation (CNR), a été reportée sine die par Emmanuel Macron.
Annoncé par le Chef de l’État lors de la campagne législative, cet organe – vivement critiqué par l’opposition qui dénonce une tentative de contourner le Parlement – devrait réunir les forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort, afin de se concerter autour des réformes touchant au pouvoir d’achat, à la retraite, à l’écologie, aux services publics, à la production, etc.
Cette première réunion devait permettre d’amorcer le dialogue autour du projet de loi sur le pouvoir d’achat. « Nous allons apporter des réponses aux fonctionnaires avec le point d’indice, aux retraités… Dès cet été seront votés la loi pouvoir d’achat et un texte de simplification et d’urgence pour les projets d’énergie », avait indiqué Emmanuel Macron à ce propos le 3 juin face à un pool de journalistes de la presse régionale. Ce texte comprend notamment la revalorisation des retraites de base de 4 %, celle du points d’indice des fonctionnaires, l’indemnité inflation, ou encore, le bouclier tarifaire.
Alors que Bercy souhaitait une présentation du texte en Conseil des ministres le 6 juillet prochain afin qu’il soit débattu au Parlement à partir du 18 juillet, le Gouvernement doit trouver une voie afin avancer rapidement sur ce dossier. En effet, avec une inflation en hausse de 5,2 % en mai sur un an, selon l’Insee, le temps presse.