Déserts médicaux : les jeunes médecins généralistes proposent des solutions

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Déserts médicaux : les jeunes médecins généralistes proposent des solutions
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Dans un communiqué du 30 novembre 2021, les jeunes médecins du Regroupement Autonome des Généralistes Jeunes Installés et Remplaçants en France (ReAGJIR), ont réfléchi à « des solutions émanant du terrain » en vue de résoudre la problématique de l’accès aux soins qui est grandissante.

Une prise en charge des patients axée sur le collectif

Pour le syndicat, les déserts médicaux sont partout sur le territoire : aucune zone n’est suffisamment dotée de médecins, et le problème ne va pas s’arranger avec le départ à la retraite de nombreux généralistes dans les prochaines années, et le nombre croissant de patients de plus en plus âgés avec des pathologies complexes.

La présidente de ReAGJIR, Agathe Lechevalier, estime que « la première fausse bonne idée est que chaque village veuille son médecin généraliste. Il n’y en aura pas assez et la jeune génération ne souhaite pas s’installer seule ».

« Aujourd’hui il faut penser collectif : c’est un ensemble de professionnels de santé qui prend en charge un ensemble de patients sur un territoire donné. Pour une meilleure prise en charge, une permanence des soins et une installation durable dans le temps ».

ReAGJIR estime ainsi qu’une collaboration efficace et complémentaire entre les médecins généralistes et les autres professionnels de santé (pharmaciens, sage-femmes, infirmiers en pratique avancée, kinésithérapeutes…) est nécessaire et permettrait d’optimiser le temps de soin au service des patients.

Le syndicat prône donc le « penser exercice collectif, avec une coordination de professionnels de santé sur un territoire autour des patients ».

Une démédicalisation du quotidien

Les jeunes médecins souhaitent également inciter une démédicalisation du quotidien, et rendre les patients plus acteurs de leur santé, pour cesser les consultations inutiles au moindre souci (pour un rhume par exemple). Le syndicat souhaite également la fin des « certificats pour un oui ou un non » demandés par de nombreux organismes sans justification légale.

Une réflexion sur l’attractivité des territoires pour les jeunes médecins

Le syndicat précise enfin que l’idée d’obliger les jeunes médecins à s’installer n’est pas une solution envisageable car c’est le meilleur moyen pour les dégouter de l’exercice libéral, voire de leur métier. Plusieurs remarques sont faites pour inciter l’installation des jeunes médecins dans les territoires :

  • Attirer les jeunes dans les territoires avant même qu’ils commencent leurs études de médecine ;
  • Aider les étudiants en médecine à se déplacer ou se loger pour découvrir un territoire ;
  • Accompagner les médecins qui les accueillent pour les former ;
  • Présenter les interlocuteurs clés pour mener à bien une future installation ;
  • Faciliter l’exercice mixte (cabinet en ville et permanence en PMI par exemple).

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