Déserts médicaux : 8 médecins généralistes sur 10 considèrent ne pas être assez nombreux sur leur territoire (étude DREES)

Le 25 mai 2023, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS) a publié deux nouvelles études relatives à la perception des médecins sur leurs conditions d’exercice en médecine générale.

Ainsi, près de 34% des médecins généralistes interrogés considèrent insuffisante l’offre de médecine générale dans leur zone d’exercice, et 78% d’entre eux jugent ne pas être assez nombreux sur leur territoire. Focus.

Des chiffres en forte hausse depuis 2019

La DREES constate que la baisse de la démographie médicale est plus fortement ressentie par les médecins généralistes libéraux en 2022 qu’en 2019, date de la dernière étude sur le sujet.

Ainsi, les études montrent que sur 1 550 médecins interrogés, près de :

• 78% considèrent ne pas être assez nombreux sur leur territoire, alors qu’ils étaient 67% en 2019.
• 34% jugent l’offre très insuffisante, contre 22% en 2019.

La tension entre l’offre et la demande oblige les médecins à adapter leurs pratiques

Afin de s’adapter avec cette situation, les médecins de moins de 50 ans ont tendance à mettre en œuvre un plus grand nombre de mesures d’adaptation :

• 65% refusent de prendre en charge de nouveaux patients en tant que médecin traitant, alors qu’ils étaient 53% en 2019 ;
• 44% déclarent être amenés à suivre moins régulièrement leurs patients actuels, contre 40% en 2019.

Quelles solutions contre les déserts médicaux ?

Pour répondre à la problématique des déserts médicaux, il sera nécessaire de réformer les soins de proximité, ce dont est bien conscient le gouvernement.

Parmi les solutions possibles, on peut citer :

• L’incitation auprès des médecins seniors à utiliser le dispositif de cumul emploi retraite grâce à l'exonération des cotisations vieillesse.
• Le développement de la télémédecine en améliorant la possibilité de se soigner à distance.

D'autres mesures existent et auront à être développées à l'avenir car il s'agit d'un enjeu majeur avec le vieillissement durable de la population.