Déremboursement des traitements de désensibilisation pour les allergies

Suite aux recommandations formulées par la Haute Autorité de Santé (HAS), quant aux remboursements des traitements de désensibilisation pour les allergies, qui préconisait un déremboursement total ou partiel et face à l’inquiétude des professionnels de santé, contre cet avis, le gouvernement a finalement tranché.
À NOTER
En France, environ une personne sur cinq souffre d'allergie. Selon l'allergène à l'origine des symptômes, des traitements différents peuvent être proposés. Ils consistent à modifier la réponse immunitaire afin de réduire la sensibilité du patient, au mieux l'éliminer. Deux voies sont possibles : sublinguale ou injectable.
Inquiétudes des allergologues face au déremboursement des médicaments
En décembre 2017, la HAS a lancé une consultation publique, l’institution préconisait un abaissement du taux de remboursement pour les traitements par voie sublinguale et un déremboursement complet pour les traitements par voie injectable.
À la suite de cet avis, les allergologues se sont mobilisés contre cette décision. Le docteur Isabelle Bossé, présidente du Syndicat français des allergologues (SYFAL), a notamment réagi dans une tribune publiée dans le Journal International de Médecine le samedi 3 février :
Dans un communiqué de presse, publié le mardi 6 février, la Fédération française d’allergologie s’inquiétait, elle aussi, de la mesure : « 40 % des patients suivis n’auront plus accès à leur traitement ».
Finalement, le gouvernement a suivi les recommandations de la HAS
Ainsi, les traitements par voies injectables sont complètement déremboursés.
Le remboursement des allergènes préparés spécialement pour un seul individu (ASPI) sera de 30 %.
Il s’agit d’une mauvaise nouvelle pour les personnes bénéficiant d’un traitement sous forme de gouttes sublinguales qui étaient remboursés à 65 % pour l’Assurance maladie.
En revanche, les patients bénéficiant de traitements sous forme de comprimés voient leur remboursement augmenté puisqu’il était de 15 %.
Selon le décret publié le 6 juin 2018, l’objectif est de « rendre plus cohérentes les modalités de prise en charge des APSI avec leur apport médical, de nouvelles limites à la participation de l'assuré à l'acquisition des APSI sont fixées. »