CPF : les bénéficiaires d’une formation bientôt contraints de payer 20 à 30 % de leur formation ?

Le compte personnel de formation (CPF) connaît un véritable succès depuis sa mise en place en 2019 : 5 millions de formations ont été souscrites par les Français. Revers de la médaille, ce dispositif engendre un coût important pour les caisses de l’État, évalué à 7,1 milliards d’euros. Un coût qui deviendrait de moins en moins tenable.
D’après une information exclusive obtenue et relayée par Les Echos, le gouvernement est en train de réfléchir à rendre le dispositif plus viable … en faisant payer une partie des formations par les bénéficiaires eux-mêmes. D’après les informations obtenues par le quotidien, le reste à charge « pourrait aller jusqu’à 20 % ou 30 % » du coût total de la formation, et pourrait entraîner une économie de 800 millions d’euros en année pleine. L’objectif est notamment de s’assurer que les formations choisies « présentent un objectif réel pour l’insertion ou le maintien dans l’emploi ».
Contacté par le quotidien, la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, a confirmé cette volonté du gouvernement : « une réflexion est effectivement en cours sur la participation de l’utilisateur à la prise en charge d’une partie de sa formation à des fins de régulation ». S’agissant du taux de prise en charge, la ministre déléguée reste plus évasive, indiquant aux Échos « qu’aucun taux ou chiffrage n’a en revanche été évoqué ou concerté avec les partenaires sociaux ou les représentants des organismes de formations ».
Un amendement (adopté) a d’ailleurs été introduit au projet de loi de finances pour 2023 sur ce sujet. Il vise à soumettre l’achat d’une formation via le CPF à un « mécanisme de régulation dont les modalités sont définies par décret en Conseil d’État ».
Affaire à suivre.
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