Covid-19 : l’HAS estime qu’il n’y a pas lieu de vacciner systématiquement les personnes déjà contaminées

Dans un communiqué de presse en date du 18 décembre 2020, la Haute autorité de santé (HAS) a affiné ses recommandations préliminaires publiées le 30 novembre dernier en matière de vaccination contre le Covid-19, en réponse à une saisine complémentaire de la Direction générale de la santé (DGS).
Concernant les ex-malades, elle explique qu’ « à ce jour les données ne permettent pas de savoir s’il y a un bénéfice à vacciner les personnes qui ont déjà été infectées par le SARS-CoV-2 », ajoutant « qu’il n’y a pas d’effet indésirable grave particulier lorsqu’une personne ayant déjà eu la Covid-19 se fait vacciner ».
Partant de ces arguments, la haute autorité estime qu’ « à ce stade », il n’y a « pas lieu de vacciner systématiquement les personnes ayant déjà développé une forme symptomatique de la Covid-19 » mais que « ces personnes doivent pouvoir être vaccinées si elles le souhaitent à l’issue d’une décision partagée avec le médecin », en respectant « un délai minimal de 3 mois à partir du début des symptômes ».
En outre, concernant les cas contact, l’HAS recommande qu’elles « se fassent tester pour confirmer ou infirmer une infection à la Covid-19 avant d’envisager une vaccination ».
Quant aux femmes enceintes, l’HAS précise dans son communiqué qu’elles ne font pas partie des personnes à vacciner en priorité, « en raison de l’absence de données sur cette population ». Elle « réétudiera l’opportunité de vacciner les femmes enceintes si de nouvelles données scientifiques permettent de l’envisager ».
Enfin, « à ce stade », l’autorité n’identifie pas comme « population prioritaire », « les personnes en situation de handicap hébergées dans les établissements sociaux et médico-sociaux ne présentant pas de comorbidités et/ou d’âge élevé augmentant le risque de forme grave ».
L’HAS n’exclut toutefois pas d’envisager, dès le début de la campagne vaccinale, « la vaccination de sous-populations non priorisées du fait de leur âge mais particulièrement vulnérables et exposées à la Covid-19 ». Il reviendra aux médecins d’évaluer « au cas par cas », « la pertinence de la vaccination » et de la proposer aux personnes présentant des risques majeurs en cas d’infection au Covid-19 (sous-populations non âgées mais présentant des déficits immunitaires sévères, hémopathies malignes, insuffisants rénaux dialysés, etc.).
Pour rappel, selon les annonces gouvernementales, les premières vaccinations contre le Covid-19 devraient intervenir dès la dernière semaine de décembre.