Covid-19 : la Haute autorité de santé (HAS) préconise de lever l’obligation vaccinale pour les soignants

Dans un projet d’avis rendu public ce lundi 20 février, le Haute autorité de santé (HAS) annonce envisager de mettre fin à l’obligation vaccinale anti-covid chez les soignants. Celle-ci « devrait toutefois rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe », précise l'institution dont les avis sont généralement suivis par le Gouvernement. « La levée d'une obligation vaccinale en milieu professionnel ne doit pas être considérée comme une remise en question de l'intérêt de cette vaccination que ce soit en milieu professionnel ou en population générale », ajoute-elle.
Cette position est provisoire, au vu de « l'importance sociétale » du sujet, la HAS va en effet mener pendant un mois une consultation publique sur les obligations et recommandations vaccinales des professionnels de santé jusqu’au 3 mars prochain, via un questionnaire en ligne auquel les professionnels, associations, syndicats ou institutions du secteur médico-social peuvent répondre, avant de rendre un avis final fin mars.
Pour rappel, depuis septembre 2021 , l'ensemble des soignants et du personnel sociomédical non vacciné contre le covid ne peuvent plus exercer leur profession.
Sur le plan politique, l’opposition (Rassemblement national, LFI) réclame la levée de cette obligation vaccinale et la réintégration des soignants non vaccinés. De son côté, la majorité présidentielle s’y refuse, pour des raisons médicales et déontologiques. Toutefois, l'Exécutif a décidé de s'en remettre à l’avis de la HAS, qu'il a d’ailleurs plus globalement saisie sur l'ensemble des vaccins obligatoires chez les soignants, contre l'hépatite B, ainsi que la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite (vaccin DTP).
S’agissant du vaccin DTP, la HAS préconise de lever l'obligation, hors soignants exerçant à Mayotte, très exposée à la diphtérie. Quant à l'hépatite B, elle se prononce pour un maintien partiel de l'obligation, ciblée sur les soignants exposés à un risque élevé de contamination, à l’instar des médecins exposés au sang (chirurgiens...).