Covid-19 : envolée des arrêts maladie de longue durée (baromètre Malakoff Humanis)

Conséquence directe de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, du confinement et du chômage partiel consécutifs, si le nombre de salariés qui se sont vu prescrire un arrêt de travail au cours de 12 derniers mois a baissé (36 % contre 44 % en 2019), les arrêts maladie de longue durée (de plus de 30 jours) ont connu une croissance de 33 % par rapport à 2019, selon Malakoff Humanis qui vient de dévoiler les résultats 2020 de son Baromètre annuel Absentéisme Maladie.
En 2020, les arrêts maladie longs ont ainsi représenté 12 % du total des arrêts maladie contre 9 % en 2019, pour une durée moyenne de 94 jours.
Les arrêts maladie longs sont principalement d’origine professionnelle
Parmi les motifs principaux d’arrêts de travail, on distingue, toutes durées confondues :
- la maladie ordinaire, sans gravité (29 %) ;
- les troubles musculosquelettiques (17 %) ;
- les troubles psychologiques (15 %).
À NOTER
6 % des arrêts de travail prescrits au cours des 12 derniers mois ont été imputables au Covid-19 ; taux qui a grimpé à 26 % au plus fort de la crise en avril 2020 (arrêts dérogatoires pour garde d’enfant ou à destination des personnes vulnérables et des cas contact étroits exclus).
Quant aux arrêts longs, ils auraient principalement une origine professionnelle :
- un accident ou un traumatisme (28 %) ;
- des troubles musculosquelettiques (19 %) ;
- des troubles psychologiques (14 %).
Age du salarié et incidence sur la durée de l’arrêt de travail
L’âge a une incidence sur la durée de l’arrêt maladie. En effet, plus le salarié est âgé, plus la propension à être en arrêt maladie de plus de 1 mois est importante. Ainsi, si l’on compare les salariés par classe d’âge, on obtient les proportions suivantes :
- 50 ans et plus : 44 % ;
- 35-49 ans : 32 % ;
- 18-34 ans : 24 %.
Arrêts maladie de longue durée et impact sur les entreprises
En 2020, les arrêts maladie longs ont concerné 60 % des entreprises (et 83 % des entreprises de 50 salariés ou +), ce qui n’est pas sans conséquences, engendrant notamment :
- des difficultés de réorganisation (52 %) ;
- le remplacement des salariés absents (49 %) ;
- un coût de gestion supplémentaire pour l’entreprise (22 %) ;
- un impact délétère sur la motivation, l’engagement des autres salariés de l’équipe (19 %).