Coût de l’absentéisme dans le secteur privé en France : 60 milliards
16,6 jours calendaires d’absence en moyenne par salarié en France indique la dernière édition du baromètre Ayming soit plus de 2 semaines de travail par an.
Le taux d’absentéisme, de 4,55 % dans le secteur privé en France, progresse globalement peu par rapport à leur étude 2014, sauf pour les arrêts de courte durée.
Le coût de l’absentisme
Selon les auteurs de l’étude, 1 % d’absentéisme coûte 1,87 % de la masse salariale.
Ils obtiennent ainsi un total de 60 milliards d’euros par an en France.
Ce montant comprend le coût :
- Des solutions de remplacement
- Du maintien de salaire
- De la perte de valeur ajoutée
- De la prévoyance
- Des accidents du travail et maladie professionnelles
- Des actions de prévention
Les chiffres par secteurs
Au niveau géographique, l’absentéisme apparait plus important dans le Sud-Est de la France, suivie du Nord et de Rhône-Alpes.
Au niveau secteur professionnel, le taux d’absentéisme le plus fort est enregistré dans le secteur des services et, étrangement, le plus faible dans le secteur du BTP (3,90 %).
Au niveau taille de l’entreprise, les salariés des PME sont globalement plus présents que la moyenne nationale. Mais c’est plus la taille de l’équipe que de l’entreprise qui influe sur le taux d’absentéisme.
Les chiffres par profil
L’absentéisme progresse avec l’âge, atteignant 23,9 jours calendaires pour les plus de 55 ans.
La longueur des arrêts de travail des séniors, et non leur fréquence, expliquant un taux d’absentéisme à 6, 55 %.
Les femmes sont plus absentes que les hommes (18 jours par an en moyenne).
« N’oublions pas que ces chiffres sont une moyenne et le taux de salariés français se déclarant “toujours présents” (71 %) peut évidemment comprendre des salariées femmes de plus de 55 ans travaillant de façon assidue dans les services dans le Sud-Est de la France... »
Les motifs des absences
Près de la moitié des absences est liée à la santé du salarié ou de ses proches.
Mais les autres absences sont dues à des problèmes professionnels (surcharge de travail, mauvaise organisation, démotivation et mauvaise ambiance...).
L’Enquête souligne que les salariés français se déclarent démotivés, bien plus que leurs voisins européens, par l’absence de développement personnel et de reconnaissance de leur employeur.
Une nécessaire prévention
Tant au niveau de la santé des salariés que des conditions de travail dans l’entreprise.
Les entreprises peuvent donc mener des actions de prévention pour diminuer cet absentéisme, en s’appuyant par exemple sur les 35 % de salariés français se déclarant heureux et « mobilisés » au travail.
Elles peuvent également recourir à des Professionnels pour analyser les causes de l’absentéisme au sein de leur entreprise et mettre en place les solutions pour le maîtriser.