Convention médicale proposée par l'assurance maladie : le syndicat MG France la rejette à l’unanimité

Dans un communiqué de presse publié ce lundi 27 février, MG France, le premier syndicat de médecins généralistes a annoncé son rejet de la convention médicale à l'unanimité.
Pour rappel, à l’issue de 16 semaines de négociations, la Caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) a transmis aux 6 syndicats représentatifs de médecins un projet d’accord conventionnel qui prévoit notamment de revaloriser le prix de la consultation de base de 25 € à 26,50 € à compter du 1er octobre 2023 et ce, pour toutes de toutes les spécialités.
La convention prévoit en outre, la possibilité d’accéder à une consultation à 30 € pour les généralistes et 35 € pour les spécialistes à compter du 1er octobre 2024, sous réserve d’adhérer à un contrat d’engagement territorial. Chaque praticien signataire devra s’engager à remplir des objectifs en faveur de l’accès aux soins, comme atteindre un niveau minimum de patientèle, exercer dans un désert médical, participer à la permanence des soins ambulatoires, ouvrir le samedi matin, embaucher un assistant médical, etc.
Ces engagements territoriaux ont été jugés par les médecin comme une « provocation », face à des généralistes épuisés. « L'assurance maladie n'a pas mesuré le manque d'attractivité de cette spécialité médicale complexe, aux lourdes responsabilités, avec un temps de travail de 55h par semaine, mais dont les honoraires moyens restent inférieurs de 40 % aux honoraires moyens des autres spécialités », indique le syndicat dans son communiqué.
« Le gouvernement n’a pas compris le malaise de la profession, dont les effectifs sont sinistrés, dont la charge de travail augmente par l’effet domino des départs successifs des collègues et que certains politiques imaginent pouvoir facilement remplacer par d’autres professionnels de santé, sous-entendant que cette profession n’a ni savoir-faire, ni compétences propres, ni rôle spécifique », a déploré le Dr Agnès Giannotti, présidente de MG France.
Cette décision constitue un revers pour la CNAM et en particulier pour son directeur général Thomas Fatôme. Les autre syndicats de médecins ont jusqu’au mardi 28 février au soir pour voter ou non ce projet de convention.