Contrats des alternants : vers une baisse de la rémunération dès mars prochain

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Contrats des alternants : vers une baisse de la rémunération dès mars prochain

L’adoption du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 devrait entraîner des répercussions négatives sur votre salaire si vous êtes un apprenti. Dans un communiqué publié cette semaine, l’Association nationale des apprentis de France (ANAF) tire la sonnette d’alarme vis-à-vis des contrats d’apprentissage signés à partir du 1er mars prochain.

Une hausse de taxation en perspective

Si vous envisagez de signer un contrat d’apprentissage prochainement, l’adoption définitive du budget pour 2025 par le gouvernement pourrait directement vous impacter. Deux mesures principales entreront en effet en vigueur à partir du 1er mars 2025 :

  • La réduction du plafond d’exonération des cotisations salariales, qui passe de 79 % à 50 % du Smic.
  • L’assujettissement des apprentis à la CSG et à la CRDS.

Ces changements concerneront tous les apprentis percevant au moins 50 % du SMIC brut (soit 900,9 euros, le SMIC entier étant à 1 801,80 euros) et qui travaillent dans des entreprises de plus de 10 salariés.

L’ANAF tire la sonnette d’alarme

L’Association nationale des apprentis de France s’oppose fermement à ces mesures, qu’elle considère déjà comme excessives. Dans un message publié sur LinkedIn cette semaine, l'ANAF souligne que ces mesures entraîneraient une « diminution significative du salaire net des apprentis », alors que ces derniers « font déjà face à des difficultés financières ».

Concrètement, un apprenti débutant son contrat en mars 2025 percevra un salaire inférieur de 146 euros nets par mois par rapport à un jeune ayant signé un contrat un an plus tôt.

L’ANAF précise que « ces dispositions, si elles sont appliquées sans ajustement, rendraient le parcours des alternants plus difficile et risqueraient de décourager de nombreux jeunes de s’engager dans cette voie ».

L’augmentation des charges pourrait également inciter les employeurs à réduire leur recours aux jeunes en apprentissage, compromettant ainsi leur formation et leur insertion professionnelle. Pour éviter cette dérive, l'ANAF plaide pour la mise en place de « mesures compensatoires », essentielles pour préserver l’apprentissage, une véritable passerelle vers l’emploi pour des milliers de jeunes.

Objectif du gouvernement : des économies partout où l’on peut

Cette mesure, déjà vivement critiquée par l’ANAF et redoutée autant par les alternants que les employeurs, s’inscrit dans la politique de réduction des dépenses menée par le gouvernement. Un rapport de l’inspection générale des finances (IGF) et de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), publié en mars 2024, indiquait déjà à l’époque que l’abaissement du plafond d’exonération permettrait d’économiser 277,5 millions d’euros par an.

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