Conjonctivite, cystite, angine… depuis le 1er janvier 2024, l’expérimentation permettant aux pharmaciens de traiter 6 pathologies du quotidien a été élargie à de nouvelles régions !

Bonne nouvelle ! Après une expérience de 2 ans concluante en Bretagne, le dispositif expérimental OSYS « orientation dans le système de soins », permettant aux pharmaciens de diagnostiquer 6 pathologies bénignes du quotidien, a été élargi aux régions Centre-Val de Loire, Occitanie et Corse depuis le 1er janvier 2024.
Sont concernés par ce protocole les maux bénins de type angine, cystite ou conjonctivite.
En tant qu'usagers, cette expérimentation innovante présente plusieurs intérêts : elle permet de détecter sans attendre une situation à risque, de vous orienter rapidement, de faciliter l’accès à un professionnel de santé et de vous éviter un passage inutile aux urgences. Le point en détail.
Cystite, angine, conjonctivite… 6 pathologies concernées
Le dispositif permettra au pharmacien de diagnostiquer et de traiter 6 pathologies du quotidien au caractère bénin, mais souvent douloureuses ou inconfortables.
Pour faire simple, le protocole OSYS est un simple outil numérique mis à la disposition de pharmaciens. Si vous vous rendez dans l’une des pharmacies participant à l’expérimentation, vous devrez remplir un questionnaire personnalisé, encadré selon un protocole déterminé avec des médecins.
Vos réponses permettront d’évaluer la gravité de votre pathologie et orienter votre prise en charge selon différents indicateurs :
- Prise en charge directe et dispensation d’un médicament (ne nécessitant pas d’ordonnance) avec rappel 1 à 3 jours après pour vérifier la bonne adaptation du conseil et l’amélioration de votre situation ;
- Orientation vers une consultation médicale :
- Soit physique auprès d’un médecin disponible selon votre choix,
- Soit vers une téléconsultation dans les conditions réglementaires ;
- Orientation immédiate vers un service d’urgence : le cas échéant, et si les cabinets de médecine générale ne sont pas disponibles, ou en cas d’urgence, le pharmacien peut orienter vers un service de médecine de garde (Maison Médicale de Garde ou SOS Médecins) ou Centre 15.
Tests pris en charge par la Sécu
Les tests effectués en pharmacie et les antibiotiques prescrits seront pris en charge par l'Assurance Maladie. En présentant votre carte Vitale et votre carte de mutuelle, vous n’aurez aucun frais à avancer.
Deux exceptions existent toutefois : pour les angines, les antibiotiques délivrés ne pourront l’être sans prescription d’un médecin, et les médicaments donnés dans le cadre d’une conjonctivite resteront à la charge du patient.
Une solution face au manque de médecins ?
Ce protocole encadré par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé vise à désengorger les urgences et lutter contre la pénurie de médecins.
Si les pharmaciens sont favorables à ce dispositif qui leur offre, outre une montée en compétences, une source de revenus supplémentaires, ce n’est pas le cas des médecins. Ces derniers s’inquiètent en effet d’éventuels diagnostics imprécis ou de la délivrance de médicaments non appropriés.
Dans tous les cas, le médecin traitant restera la pierre angulaire du parcours de soins coordonnés. En effet, pour tout médicament délivré par un pharmacien, un compte-rendu sera transmis au généraliste.