Congé parental : les inégalités homme-femme persistent

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Congé parental : les inégalités homme-femme persistent
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D’une durée de 1 an, prolongeable 2 fois, le congé parental permet à tout(e) salarié(e) justifiant d'au moins 1 année d’ancienneté dans l’entreprise, de suspendre ou réduire son activité professionnelle afin de s’occuper de l’éducation de son enfant de moins de 3 ans.

Le congé parental, qui constitue un droit, offre un cadre très protecteur au salarié ; en effet, il correspond à une suspension du contrat de travail, ce qui garantie à son bénéficiaire de :

  • Retrouver son emploi ou un poste jugé similaire, assorti d’une rémunération équivalente
  • Réaliser une formation professionnelle, notamment en cas d’évolution des méthodes de travail
  • Bénéficier d’un entretien professionnel lui permettant de définir ses perspectives d’évolution professionnelle et ses besoins de formation

La prise du congé parental s’avère très inégalitaire en France, en effet, compte tenu des différences de rémunération entre les hommes et les femmes, ce sont le plus souvent ces dernières qui mettent leurs carrières entre parenthèses.

D’ailleurs, selon la direction de la Sécurité sociale, le nombre de personnes bénéficiant de la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), allocation destinée aux parents en congé parental, affiliés à la MSA ou la CAF est en baisse et atteint 280 900 bénéficiaires fin 2017. La part des hommes a légèrement augmenté, passant de 3,9 % à 5,2 % entre 2014 et 2017. Mais lorsqu’ils recourent à la prestation, 75 % des pères le font à taux partiel, contre 50 % des femmes qui arrêtent totalement leur activité.

Dans un rapport, publié le 13 février 2019, le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) constate l’échec de la prestation partagée d’éducation de l’enfant, qu’il impute « à la faiblesse de son montant », « à ces conditions d’attribution » et « à la réduction de sa durée », soulignant que la diminution des bénéficiaires s’est traduite par une diminution de plus d’un milliard d’euros des prestations versées entre 2013 et 2018.

Afin de favoriser l'implication du père dans la prise du congé parental, la Commission européenne a adopté en juin dernier, une nouvelle directive sur la conciliation vie professionnelle/vie familiale. Mais elle ne devrait guère impacter le congé parental français qui prévoit déjà un congé et une indemnisation à des conditions conformes ou plus favorables.

Il faut tout de même savoir que des conditions plus favorables s’appliquent dans certains pays européens, à l’instar de la Suède : 480 jours de congé parental dont 90 non transférables entre parents, et 300 jours à répartir entre eux. 195 jours sont rémunérés à hauteur de 78 % du salaire et le reste à un niveau forfaitaire.

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