Complémentaires santé : quelles sont les attentes des Français ?

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Les résultats du baromètre 2017 de la Fédération nationale indépendante des mutuelles (FNIM), réalisé par le cabinet d’études Epsy viennent de paraître.

Cette étude vise à mesurer les besoins et les attentes des Français en matière de complémentaire santé.

Ont notamment été évoqués, les effets de la généralisation de la complémentarité santé, la question de la renonciation aux soins, la connaissance des contrats responsables, ou encore, l’attitude des Français face au digital et au partage de données en matière de santé.

Comment sont assurés les Français ?

En 2017, 90 % des Français indiquent être satisfaits de leur contrat de complémentaire santé. Cette part de satisfaction reste globalement identique depuis 2013.

Au niveau de la répartition des contrats, les Français se déclarent assurés à :

Les contrats collectifs d’entreprise constituent donc près de la moitié des contrats souscrits en 2017. Ces chiffres sont restés stables par rapport à l’année précédente.

La généralisation de la complémentaire santé n’a pas eu les effets escomptés

L’accord national interprofessionnel (ANI) qui a imposé à toutes les entreprises de proposer une couverture complémentaire santé collective à leurs salariés à compter du 1er janvier 2016, n’a pas généré les effets escomptés, d’après la FNIM.

En effet, en dépit des réformes engagées par le gouvernement précédent, il n’y a pas eu, en 2017, de progression du taux d’équipement des Français en complémentaire santé. 93 % d'entre-eux disposent d’une complémentaire santé, une part restée stable depuis 2013.

Pis, selon la FNIM, la généralisation de la complémentaire santé « n’a pas permis d’atteindre les populations les plus concernées », à savoir les jeunes et les familles modestes.

Ainsi, la proportion des jeunes âgés de 18 à 24 ans bénéficiant d'une complémentaire santé à diminué depuis 1 an, passant de 79 % à 75 %.

Quant aux ménages modestes percevant un revenu annuel inférieur à 20 000 €, leur taux d’équipement en complémentaire santé stagne à 84 % depuis 2013.

Près de la moitié des Français a déjà renoncé à se faire soigner

La proportion de Français ayant déclaré avoir renoncé à des soins pour des raisons économiques au cours des 2 dernières années est passée de 37 % en 2016 à 46 % 2017.

Là encore, ce sont les personnes aux revenus les plus modestes qui demeurent les plus exposées à cette renonciation aux soins : 59 % des jeunes, 58 % des employés et des ouvriers et 57 % des personnes les plus précaires.

Une augmentation du reste à charge pour les assurés ?

Selon le baromètre, plus du tiers des Français (36 %) a le sentiment d’une augmentation des restes à charge en matière de dépenses de santé.

Pour la majorité d’entre-eux (69 %), ce serait du fait des actions de la Sécurité sociale. 37 % des interrogés imputent la responsabilité à leur organisme de complémentaire santé.

Les Français connaissent-ils vraiment les contrats responsables ?

Un contrat responsable est une complémentaire santé qui favorise le respect, par les patients, du parcours de soins coordonnés.

Pour être responsable, un contrat de complémentaire santé doit respecter un cahier des charges comprenant des garanties planchers (minimales) ainsi que des plafonds de garanties applicables à certains postes de soins (optique, dentaire, etc.).

Ce cahier des charges a été modifié récemment et s’applique aux contrats de complémentaire santé responsables souscrits ou renouvelés depuis le 1er avril 2015.

D’après l’étude, 61 % des Français ne connaissent pas l’existence des plafonds de remboursements liés aux contrats responsables. Notons qu’il y a tout de même eu une amélioration, puisqu’ils étaient 74 % dans ce cas-là en 2016.

Par contre, au niveau de l’optique, 66 % des Français déclarent connaître les plafonds de remboursement et la limite de fréquence de la prise en charge à 1 paire de lunettes tous les 2 ans, contre 48 % en 2016.

Ce taux plus élevé concernant l’optique s’explique certainement par le fait que les assurés l’ont appris au cours d’une demande de prise en charge.

Enfin, seuls 34 % des Français savent qu’une surtaxation des contrats de complémentaire santé peut intervenir en cas de remboursement intégral des dépassements d’honoraires (contrats non responsables).

Les Français face au digital : quelle relation ?

Près de 6 Français sur 10 (59 %), bénéficiaires d’un contrat de complémentaire santé, ont fréquenté au cours des 12 derniers mois le site web de leur organisme complémentaire. Ce taux grimpe à 74 % chez les populations favorisées.

En outre, 33 % des adhérents utilisent leur espace client de manière régulière et 61 % le font occasionnellement.

Concernant les performances au niveau du digital et des services numériques proposées par leur complémentaire santé, les sondés accordent une note globale de 7,4/10.

Ils sont cependant plus de la moitié (59 %) à déclarer que leur organisme de complémentaire santé peut encore progresser dans le domaine du digital.

Par ailleurs, 44 % des Français indiquent que leur complémentaire santé propose une application mobile permettant de suivre les remboursements et les contrats.

Pour les autres, on relève surtout une forte attente dans ce domaine : 60 % d’entre-eux indiquent vouloir télécharger une application si elle leur était proposée.

Les attentes des Français à l’égard des applications proposées par les complémentaires santé sont les suivantes :

  • Géolocaliser les médecins en indiquant les niveaux tarifaires pratiqués (72 %)
  • Géolocaliser les défibrillateurs cardiaques (64 %)
  • Suivre et d’analyser leurs données de santé et d’activité : rythme cardiaque, etc. (52 %)

Que pensent les Français du partage de données ?

La mise en place, en avril 2017, du Fichier des données de santé des Français (SNDS) qui va regrouper les informations de santé de plus de 65 millions de Français, est nécessaire pour la moitié des Français (51 %).

Contrairement aux idées reçues, seul 1 Français sur 4 (26 %) trouve sa mise en place inquiétante.

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