Chômeurs en fin de droits : le Gouvernement renonce à la suppression de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) !

C’est une bonne nouvelle, la suppression de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) n’est plus à l’ordre du jour du Gouvernement de Michel Barnier !
Cette allocation, destinée aux chômeurs en fin de droits et visant à leur octroyer un revenu minimum de remplacement, bénéficie à près de 300 000 personnes en France. Focus.
L’Allocation de solidarité spécifique (ASS) est maintenue
Rappelez-vous, lors de son discours de politique générale du 30 janvier 2024, l’ex-Premier ministre, Gabriel Attal, avait annoncé que les chômeurs en fin de droits n’auraient plus d’Allocation solidarité spécifique (ASS) vouée à disparaître. Cette aide qui permet « sans travailler, de valider des trimestres de retraite », avait-il indiqué.
Et de poursuivre : « Nous avons une conviction et une cohérence forte : nous considérons que la retraite doit être le fruit du travail. Et donc nous proposerons la bascule de l’allocation de solidarité spécifique au RSA et la suppression de cette allocation ».
Il s’agissait de faire basculer les chômeurs en fin de droits de l’Allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) au Revenu de solidarité active (RSA).
Il n’en sera rien ! La ministre du Travail fraîchement nommée, Astrid Panosyan-Bouvet, a annoncé lors d’une interview accordée à nos confrères de Ouest France le 4 octobre dernier, que l’Allocation de solidarité spécifique serait finalement maintenue.
« J’ai demandé - et obtenu - qu’on sorte cette allocation de toutes les discussions budgétaires et qu’on ne la supprime pas en l’état. Il faut savoir que la moitié des allocataires de l’ASS vit en dessous du seuil de pauvreté. Une moitié a aussi plus de 50 ans », a-t-elle justifié.
Près de 300 000 bénéficiaires de l’ASS en France
D’après les dernières statistiques DREES disponibles, l’ASS constitue la principale allocation chômage du régime de solidarité financé par l’État. En 2022, malgré une baisse importante du nombre de bénéficiaires (- 14% en un an) :
- 275 600 français en bénéficiaient ;
- La majorité (58 %) étaient des personnes de plus de 50 ans, hommes (53 %) ;
- Deux allocataires sur trois étaient des personnes seules ;
- 33 % des bénéficiaires en bénéficiaient depuis au moins 5 ans.
L’objectif : vous allouer un revenu minimum de remplacement, sous certaines conditions, afin de couvrir vos besoins fondamentaux avant de retrouver une activité professionnelle.