Chômage : 52 % des seniors bénéficient du dispositif de maintien de droit jusqu’à leur départ en retraite

Une note de l’Unédic, présentée aux membres du bureau à la fin novembre, dévoile qu’à la mi-2022 plus de la moitié des seniors âgés de 62 à 66 ans bénéficiaient du dispositif de maintien des droits, à savoir la prolongation de leurs droits chômage jusqu’à la liquidation de leur retraite.
Seniors : quelles sont les conditions pour bénéficier du maintien de droit ?
Les demandeurs d’emploi indemnisés à l’âge de 62 ans peuvent, sous conditions, voir leurs droits chômage prolongés jusqu’à la liquidation de leur retraite. Le maintien de droit est attribué jusqu’à la date à laquelle une retraite à taux plein leur est attribuée d’office, soit 65 ou 67 ans selon l’année de naissance de l’assuré.
Peuvent en bénéficier les personnes :
- Agées d’au moins 62 ans ;
- Indemnisées depuis au moins 1 an ;
- Ne pouvant prétendre à une retraite à taux plein ;
- Ayant été affiliées pendant 12 ans à l’assurance chômage (soit 12 ans de travail salarié ayant donné lieu au versement des contributions d’assurance chômage) ;
- Pouvant justifier d‘une période d’emploi d’une année continue ou 2 années discontinues durant les 5 dernières années de travail ;
- Disposer d’au moins 100 trimestres validés par l’assurance vieillesse.
52 % des allocataires âgés de 62 à 66 ans concernés
Dans sa note, l’Unédic révèle qu’à la fin juin 2022, 52 % des allocataires âgés de 62 à 66 ans (soit 37 000 personnes) bénéficient du maintien de droit de l’assurance chômage. 20 000 d’entre eux sont indemnisés « au-delà de leur durée de droit initiale, bénéficiant d’une prolongation de leur couverture ». Un prolongement de droit qui a un impact évalué à près de 400 millions d’euros par le régime de l'Assurance chômage.
Le profil des bénéficiaires est uniforme : il s’agit généralement de personnes « qui ont eu des carrières plus stables qui leur permettent de remplir les conditions pour accéder au maintien. Cette stabilité se traduit également par des revenus plus élevés de fin de carrière ».
Des revenus élevés qui engendrent, de fait, une indemnité plus conséquente : « on observe une indemnisation plus élevée en moyenne de 460 € sur le mois de juin, avec 1 700 € contre 1 240 € pour les seniors de 62 à 66 ans qui n’en bénéficient pas ».
Il est à noter également que la moitié de ces personnes sont entrées dans chômage à la suite d’un licenciement, et les 2/3 à la suite d’une rupture en accord avec l’employeur.