Bonne nouvelle ! En 2025, les médecins en cumul emploi-retraite (CER) pourront bénéficier d’une exonération de cotisations vieillesse !

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Bonne nouvelle ! En 2025, les médecins en cumul emploi-retraite (CER) pourront bénéficier d’une exonération de cotisations vieillesse !
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Dans son discours de politique générale du 1er octobre dernier, Michel Barnier, le Premier ministre, s’était engagé à favoriser le cumul emploi-retraite des médecins dans l’objectif de lutter contre les déserts médicaux.

Un amendement gouvernemental au PLFSS 2025 en ce sens a été adopté par les sénateurs. Focus sur les évolutions prévues.

Qu’est-ce que le cumul emploi-retraite ?

Le cumul emploi retraite (CER) est un dispositif qui vous permet de reprendre une activité professionnelle après avoir liquidé vos pensions de retraite de base et complémentaires.

Il existe deux types de cumul emploi retraite :

  • Le cumul emploi retraite intégral, aussi appelé cumul emploi retraite total, libéralisé ou déplafonné. Les conditions pour y accéder sont strictes, et pour cause :
    • Il vous permet de cumuler votre retraite avec vos revenus d’activité, sans limite ;
    • Et il vous permet d’acquérir de nouveaux droits à retraite. C’est-à-dire que vous liquiderez une seconde pension de retraite lorsque vous déciderez d’arrêter votre CER ;
  • Et le cumul emploi retraite plafonné, aussi appelé cumul emploi retraite partiel. Vous pouvez y accéder dès lors que les conditions permettant d’accéder au CER intégral ne sont pas remplies :
    • Vos revenus professionnels ne pourront alors pas dépasser un certain plafond, qui diffère selon votre statut, sans quoi votre pension de retraite sera réduite à hauteur du dépassement ;
    • Il ne vous permet pas d’acquérir de nouveaux droits à la retraite.

CER

Médecin en situation de cumul emploi-retraite : quelques chiffres-clés

Selon une étude de la Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF), on dénombrait au 1er janvier 2024 près de 13 500 médecins en cumul emploi-retraite, soit 11 % des praticiens en activité et 15 % des médecins retraités.

Le nombre de médecins en cumul retraite et activité libérale ne cesse de s’accroître. Ainsi, entre 2023 et 2024, il a progressé de 7,19 %.

Selon la caisse de retraite des médecins, ce sont très majoritairement des hommes qui sont en situation de cumul retraite et activité libérale. Ainsi, les femmes ne sont que 22 % des médecins concernés, alors qu'elles représentent 44 % des cotisants et 27 % des retraités.

Quant à l’âge moyen des assurés concernés par le dispositif, il est fixé à 72,68 ans pour les hommes et à 71,27 ans pour les femmes.

En outre, si l’on regarde la répartition par spécialité, on constate que la médecine générale est sous-représentée chez les médecins en cumul emploi-retraite comparé à la médecine spécialisée. En effet, alors que 52 % des médecins libéraux en activité sont généralistes, ils ne sont plus que 43 % à exercer cette spécialité en cumul emploi-retraite.

Dans le détail, la médecine générale demeure la plus exercée en cumul retraite-activité libérale, suivie de la psychiatrie, de la radiologie imagerie médicale et enfin de la pathologie cardiovasculaire.

Enfin, sur le plan de la répartition géographique, c’est la région Île-de-France qui compte le plus de médecins en cumul emploi retraite exerçant une activité libérale ; ils représentent plus de 17,6 % des médecins cotisants de la région. Cette proportion est également très élevée en région PACA et en Corse, où cette proportion dépasse 15 %.

Cumul emploi-retraite des médecins libéraux : que prévoit l’amendement gouvernemental ?

L’amendement du Gouvernement ouvre la possibilité aux médecins libéraux retraités en situation de cumul emploi-retraite dans une zone sous-dense, de bénéficier d’une exonération de leurs cotisations d’assurance vieillesse dues sur les revenus d’activité perçus en 2025 au titre de leurs régimes de base et complémentaires.

Pour être éligibles à ce dispositif, les médecins libéraux retraités devront justifier d’un revenu annuel inférieur à un montant fixé par décret. A titre d’exemple, le plafond avait été fixé à 80 000 € pour une mesure d’exonération similaire des cotisations vieillesse des médecins en cumul emploi-retraite prévue à l’article 13 de la LFSS pour 2023.

Les médecins bénéficiaires de cette exonération ne pourront pas s’ouvrir de nouveaux droits pour une seconde pension au titre du régime de base des professionnels libéraux. La faculté de se constituer de nouveaux droits à une seconde pension n’a pas été déclinée au titre des régimes complémentaires et de prestations complémentaires vieillesse gérés par la CARMF.

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