Assurance chômage : Olivier Dussopt promet qu’il ne touchera pas au montant des allocations

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Assurance chômage :  Olivier Dussopt promet qu’il ne touchera pas au montant des allocations
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Ce dimanche, Olivier Dussopt, était l’invité du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Echos. Questionné sur la future la réforme de l’assurance chômage, laquelle prévoit notamment une modulation des règles en fonction de la conjoncture économique, le ministre assuré qu’il ne s’agissait pas de moins indemniser mais bien de « travailler sur la durée maximum d’indemnisation en veillant à garder des planchers ».

Le Gouvernement entend raccourcir la durée d'indemnisation des demandeurs d'emploi...

Dans le cadre de sa réforme, le Gouvernement exclut la possibilité de toucher au montant de l’indemnité. Et ce, pour une raison très simple : « aujourd’hui, elle est à 57% à peu près du précédent salaire. C'est la moyenne européenne et elle a déjà été modifiée en 2019 », explique le ministre du travail.

En ce qui concerne la durée d’indemnisation, il précise que le projet gouvernemental s’appuie sur des études qui « montrent qu’il y a deux périodes pendant lesquelles le taux de retour à l’emploi est le plus élevé pour les demandeurs d’emploi : tout de suite après l’inscription à l’assurance-chômage, et tout de suite avant la fin des droits. Et, entre les deux, ça baisse un peu, donc nous voulons resserrer cette période-là ». Selon toute vraisemblance, le ministre devrait annoncer qu'au-delà d'un plancher minimal de 6 mois, la durée d'indemnisation sera modulée en fonction du taux de chômage. Cette règle devrait s’appliquer pour toutes les personnes qui auront eu des fins de contrat après le 1er février 2023.

Pour rappel, actuellement, la durée d'indemnisation répond à la logique suivante : un jour travaillé, un jour indemnisé, avec un maximum de 24 mois pour les moins de 53 ans, 30 mois pour les 53-54 ans et 36 mois pour les 55 ans ou plus.

... et réaffirme sa volonté d'une réforme « plus structurelle »

Le projet de loi « Marché du travail » adopté par le Parlement permet à l’exécutif de modifier les règles actuelles jusque fin 2023. Dans cette perspective, le ministre a promis qu’il saisirait de nouveau les partenaires sociaux pour leur demander d’ouvrir une négociation avec la recherche d’un accord majoritaire sur les règles de gouvernance, mais aussi d’indemnisation de l’assurance chômage.

De manière générale, l’objectif du Gouvernement est clair : il faut permettre au système d’assurance chômage d’« être plus généreux et plus protecteur quand ça va mal, et plus incitatif quand ça va bien ».

Enfin, alors que l’exécutif va, dans les prochaines heures, révéler aux partenaires sociaux les « arbitrages retenus » concernant cette réforme qu'il souhaite « plus structurelle », la perspective de cette dernière et notamment d’une modulation de l’indemnisation des demandeurs d’emplois en fonction de la conjoncture économique provoque déjà l’indignation de nombreux syndicats. Parmi eux, l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), lequel « s’oppose à ce projet qui ne répond qu’à une logique financière et de baisse de droits des demandeurs d’emploi et des actifs en général, déjà malmenés par la réforme précédente ».

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