Assurance chômage : le Gouvernement va-t-il ponctionner une partie de l’excédent de l’Unedic ?

Ce mardi 12 septembre, la première réunion de négociation sur l’assurance chômage a réuni le patronat (Medef, CPME, U2P) et les syndicats (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC). La rencontre avait pour objectif de fixer la méthode et le calendrier d’un accord qui doit aboutir d’ici le 15 novembre 2023 au plus tard. Pour rappel, les nouvelles règles de l’assurance chômage doivent s’appliquer à compter du 1er janvier 2024
Pour rappel, dans le cadre de ces négociations, le Gouvernement a envoyé le 1er août dernier, une lettre de cadrage aux partenaires sociaux, dans laquelle il définit ses exigences et notamment celle du maintien des précédentes réformes, la plupart rejetées par les syndicats :
- modification de mode de calcul du salaire journalier de référence,
- durcissement des conditions d’ouverture des droits au chômage,
- bonus-malus,
- principe de contracyclicité qui vise à faire évoluer la durée d’indemnisation en fonction de la conjoncture économique.
Outre le cadre étroit qu’il impose, le gouvernement souhaite utiliser une fraction des excédents de l’Unédic pour financer en partie France Travail, qui remplacera Pôle emploi sans tenir compte de la dette accumulée.
Dans le détail, jusqu’en 2025, cela représente plus de 40 % des excédents de l’Unédic et 11 à 12 milliards d’euros d’ici 2026. Les partenaires sociaux sont fondamentalement opposé, la CGT parlant d’un « hold-up » et le Medef rappelant que la « la priorité est le désendettement de l’Unédic ». Les négociations s’annoncent ardues.