Arrêt de travail, test PCR : les médecins du travail ont de nouvelles prérogatives

Un décret du 13 janvier fixe les conditions temporaires de prescription des arrêts de travail par le médecin du travail, ainsi que les modalités de détection du covid-19 par les services de santé au travail.
À NOTER
Le décret est pris pour application de l’article 2 de l’ordonnance du 2 décembre 2020, qui adapte les conditions des missions des services de santé au travail à l’urgence sanitaire. De fait, ces mesures s’appliquent du 15 janvier au 16 avril 2021.
Salariés vulnérables ou atteints du Covid-19
Le décret autorise le médecin du travail à :
- Prescrire ou renouveler les arrêts de travail pour les salariés atteints ou suspectés d’infection à la covid-19 : le médecin établit l’arrêt de travail du salarié concerné, qu’il transmet au salarié et à l’employeur. Le salarié doit ensuite transmettre cet avis à l’organisme d’assurance maladie dont il relève dans les 48 heures.
- Etablir un certificat médical pour les salariés vulnérables en vue de leur placement en activité partielle : le médecin doit alors établir la lettre d’avis d’interruption de travail sur papier libre, laquelle doit contenir l’identification du médecin, du salarié et de l’employeur, ainsi que l’information selon laquelle le salarié est bien une personne vulnérable. Le salarié adresse cette lettre sans délai à l’employeur en vue de son placement en activité partielle
Détection du virus
S’agissant de la détection du SARS-CoV-2, le médecin du travail peut dorénavant réaliser les actes suivants :
- Le prélèvement nasal par test PCR dans le cadre d’un examen de détection du génome du SARS-CoV-2
- Le prélèvement et l’analyse du génome par détection antigénique
À NOTER
Le décret autorise également le collaborateur médecin, l’interne en médecin du travail ou l’infirmier de santé au travail à réaliser ces tests, à condition qu’ils soient sous la supervision du médecin du travail.