Arrêt de travail : le MEDEF s’oppose aux jours de carence en plus !

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Arrêt de travail : le MEDEF s’oppose aux jours de carence en plus !
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Le Medef (mouvement des entreprises de France) a exprimé son opposition ce mardi 20 juin 2023 à l’augmentation du nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie au lendemain des propositions du gouvernement pour lutter contre les arrêts de travail abusifs. Le point.

L’« explosion » des arrêts de travail en France

Lors des Assises des finances publiques organisées ce lundi 19 juin, le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, a mis en avant une liste de dépenses pouvant être économisées, avec en ligne de mire celles relatives aux arrêts maladie en hausse depuis dix ans. On en comptait 8,8 millions en 2022, contre 6,4 millions en 2012, soit « une dépense totale de 16 milliards d’euros par an » selon ce dernier.

En conséquence, le ministre de l’Économie propose la mise en place de concertations d’ici l’automne à l’attention « de toutes les parties prenantes, représentants des entreprises et des salariés, médecins-conseils, Cnam » afin de trouver les « instruments les plus efficaces pour lutter contre ces dérives » et de réduire l’endettement de la France d’ici 2027. Pour se faire, il envisage d’augmenter le nombre de jours de carence, actuellement au nombre de trois, en mettant notamment à contribution les employeurs.

Dans l’attente, des contrôles pourraient s’accentuer notamment en cas d’arrêt maladie sans prescription médicale (soins, médicaments).

Le MEDEF dit non aux jours de carence en plus !

« Repasser la dépense de la Sécurité sociale aux entreprises, ça n’est pas la bonne méthode », a déclaré le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, au motif que beaucoup d’entreprises et de conventions collectives prennent déjà en charge les jours de carence dans le secteur privé.

Après s’être fermement opposé aux jours de carence en plus, le Medef s’est toutefois montré favorable à une « mesure d’ordre public » sous la forme d’un jour de carence non-remboursable, voire plusieurs, au motif que cette explosion des arrêts maladie serait principalement due aux arrêts de « courte durée notamment les vendredis et les lundis », en particulier « chez les jeunes et les cadres ».

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