Analyse des données : un nouvel espoir pour la santé

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Analyse des données : un nouvel espoir pour la santé
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En pleine actualité sur le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), avec l’entrée en application le 25 mai 2018 de la règlementation européenne sur le traitement et de la circulation des données personnelles, le cercle de réflexion LIR publie une étude sur l’intérêt de l’analyse des données en santé.

S’il est bien sûr indispensable de protéger les données personnelles et de les rendre anonymes pour leur traitement en masse, cette étude confirme l’importance pour la France d’accélérer le traitement de ses données santé, car la course est lancée dans tous les pays.

Le rapport sur l’intelligence artificielle remis par Cédric Villani avait déjà donné l’occasion au Président de la République de déclarer « les bases de données santé mettent à notre portée des découvertes scientifiques majeures ». Emmanuel Macron avait alors annoncé son intention de créer un véritable hub des données de santé en France

Big data santé

L’étude démontre l’explosion des données de santé en France et dans le monde :

- 50 000 applications de santé ont été recensées par la Haute Autorité de Santé en 2016 ;

- 80 milliards d’objets seront connectés d’ici 2020 ;

- le volume mondial des données de santé atteindra 2,3 milliards de giga-octets d’ici 2020.

Toutefois, au-delà des réticences à ouvrir les bases santé, le traitement des données en France se heurte à de nombreuses difficultés techniques. Les données proviennent de sources différentes (base de données de l’Assurance maladie, bases des cliniques et hôpitaux, dossier médical peinant encore à se développer, ...), avec des formats et des caractéristiques disparates.

Pourtant, les auteurs de l’étude rappellent que tous les acteurs de la chaîne santé ont intérêt à accélérer la mise en place de bases de données performantes : des pouvoirs publics aux patients, en passant par les chercheurs, les industriels de la santé, les organismes payeurs, les acteurs du web...

L’avance des pays étrangers

L’étude indique que les pays nordiques et anglo-saxons sont en avance sur le chaînage des données et parviennent ainsi à améliorer leurs systèmes de soins et à déterminer les pratiques les plus efficaces.

Elle cite notamment l’exemple du regroupement des données de la Suède, Finlande, Norvège et Islande afin de créer une base commune de prescription de médicaments regroupant 25 millions de personnes. Résultats : récolte d’une donnée de qualité permettant d’améliorer le suivi des produits de santé en vie réelle, la surveillance sanitaire et l’évaluation des problématiques de santé publique.

Les principales conclusions de l’étude

- le partage des bases de données entre tous les acteurs est possible tant que la protection des données de santé du patient est assurée ;

- le potentiel des données de santé en matière de recherche constitue autant de nouveaux outils pour le développement d’une médecine personnalisée pour tous.

- l’exploitation des données de vie réelle passe obligatoirement par une meilleure coordination entre les acteurs et le renforcement de l’inter-connectivité entre les systèmes.

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