Amiante : les cancers du larynx et de l’ovaire enfin reconnus comme maladies professionnelles

En France, l’amiante est la seconde cause de maladies professionnelles, et la première cause de cancers d’origine professionnelle (78 % du total). Le gouvernement et les partenaires sociaux travaillaient ainsi à l’extension du champ de la réparation des préjudices subis par les victimes exposées à l’amiante dans le cadre de leur activité professionnelle.

C’est chose faite : un décret du 14 octobre 2023 reconnait comme maladies professionnelles les cancers du larynx et de l’ovaire provoqués par l’inhalation de poussières d’amiante.

Reconnaissance du cancer du larynx et de l’ovaire : quelles conditions à remplir ?

Vous pouvez obtenir la reconnaissance de l’un de ces deux cancers en maladie professionnelle si vous remplissez trois conditions, cumulatives :

1. Vous avez effectué des travaux en lien avec l’amiante : il s’agit de la liste limitative fixée par le décret. On y trouve par exemple les travaux directement associés à la production des matériaux contenant de l’amiante, ou encore les travaux nécessitant l’utilisation d’amiante en vrac ;
2. Vous avez été exposé au moins 5 années à l’amiante ;
3. Et votre cancer est apparu dans les 35 ans qui ont suivi la cessation de l’exposition.

Vous êtes éligible ? Voici les démarches à réaliser pour obtenir une indemnisation

Vous pouvez vous rapprocher de votre Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour déposer une demande d’indemnisation, et obtenir une reconnaissance de votre pathologie en maladie professionnelle.

Vous également vous adresser au Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante. Sa mission est d’assurer la réparation intégrale des préjudices subis par les victimes (et leurs ayants droit).

En tant que travailleur de l’amiante, vous pouvez également bénéficier d’une retraite anticipé (dès 50 ans).