Allocation personnalisée d’autonomie (APA) : près de 60 % des bénéficiaires vivent à leur domicile

L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une prestation sociale versée par les services départementaux visant à renforcer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie. Elle vise à couvrir une partie des dépenses liées aux actes essentiels de la vie courante et concerne aussi bien les personnes résidant à domicile que celles hébergées dans un établissement médico-social (maison de retraite).

Un outil permet d’évaluer le degré de dépendance d’une personne qui fait une demande d’APA : la grille nationale AGGIR. Les niveaux de dépendance de cette grille sont classés en 6 groupes dits « iso-ressources » (GIR). À chaque GIR correspond un niveau de besoins d’aides pour accomplir les actes de la vie quotidienne. Seuls les GIR 1 à 4 ouvrent droit à l’APA.

Dans une récente actualité, la Sécurité sociale indique que la proportion de bénéficiaires de l’APA vivant à domicile a augmenté de 5 points entre 2003 et 2006. Depuis, elle s’est ensuite stabilisée à 59 %. Elle explique cette évolution par le doublement du nombre de bénéficiaire relevant du GIR 4, c’est-à-dire ceux présentant une faible perte d’autonomie : il s’agit des personnes n’assumant pas seules leurs « transferts » mais qui, une fois levée, peut se déplacer à l’intérieur de son logement, et qui a besoin d’aides pour la toilette et l’habillage ; et des personne n’ayant pas de problèmes locomoteurs mais qui doivent être aidées pour les soins corporels et les repas.

« Ainsi, en 2019, près de 80 % des bénéficiaires de cette prestation qui étaient classés GIR 4 vivaient à domicile, contre 71 % en 2003 ». Le graphique issu d’une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) montre cette évolution :

Afin de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées, plusieurs mesures ont été prises :

• Les plafonds nationaux des plans d’aide ont été augmentés en 2016 pour l’ensemble des niveaux de GIR (de 100 € en GIR 4 et 400 € en GIR 1)
• L’accessibilité financière de l’aide a été renforcée afin de permettre de diminuer la participation financière de ceux dont les plans d’aide sont importants et dont les revenus sont les plus faibles
• L’accessibilité aux aides techniques et aux adaptations du logement a été facilité par la mobilisation des institutions locales
• Création d’un module répit pour les aidants, et développement d’actions de soutien et d’accompagnement pour ces derniers