ALD : vers une remise en cause de leur prise en charge ? L’Exécutif a tranché !

A la recherche d’économies pour limiter le déficit de la Sécu, le Gouvernement avait laissé entendre, en ce début d’année, qu’il réfléchissait sur la prise en charge des affections de longue durée (ALD). Une annonce qui avait suscité la crispation chez les près de 20 % de Français qui bénéficient de ce dispositif pour la prise en charge d’une maladie chronique.
Finalement, cette piste semblerait avoir été abandonnée par l’Exécutif. Voici ce que l’on sait.
Affection de longue durée (ALD) : qu’est-ce que c’est ?
Pour bien comprendre, une affection de longue durée (ALD) est une maladie dont le caractère grave ou chronique nécessite un traitement prolongé.
On distingue deux types d’ALD :
- Les ALD exonérantes : les soins relatifs au traitement de l’ALD sont généralement très coûteux et sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie. Parmi ces maladies, on note : l’AVC invalidant, le diabète, l’insuffisance cardiaque grave, la tuberculose active, les affections neurologiques et psychiatriques graves, le cancer…
- Les ALD non exonérantes : elles nécessitent un arrêt de travail et un traitement d’une durée supérieure à 6 mois, mais le patient n’est pas pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie dans le cadre de ses soins (ex : glaucome, arthrose, hypothyroïdie, épilepsie).
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre contenu dédié : Quels sont les différents types d'ALD ?
« Il n’est pas question de remettre en cause le système des ALD »
Quelques mois seulement après avoir dit qu’il réfléchissait sur la prise en charges des personnes en ALD, le Gouvernement fait machine arrière.
En effet, auditionné devant la commission des affaires sociales du Sénat en sa qualité de ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention de France, Frédéric Valletoux est revenu sur ce sujet qui a donné des sueurs froides à bon nombre de Français.
Une nouvelle qui devrait ravir les près de 12 millions de personnes aujourd’hui pris en charge au titre d’une ALD.
Interrogé plus globalement sur ses intentions en matière budgétaire, ce dernier a laissé entendre que certaines propositions étaient encore en cours de discussion. Parmi elles, notamment, la fameuse piste de l’auto-déclaration pour les arrêts maladie courts .
Pour l’heure, vous l’aurez compris, les débats restent encore ouverts. Il faudra donc attendre encore un peu avant de connaître la liste des mesures qui figureront dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFESS) pour 2025. Affaire à suivre.