Aide à l’embauche des apprentis : un premier versement repoussé à mars 2026

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Aide à l’embauche des apprentis : un premier versement repoussé à mars 2026

Le 18 novembre 2025, le ministère du Travail a mis à jour sa fiche consacrée à l’aide à l’embauche des apprentis.

Mauvaise nouvelle pour les employeurs : ceux qui ont signé un contrat d’apprentissage après le 1er novembre 2025 devront patienter jusqu’à mars 2026 avant de toucher leur aide.

Une réforme récente des modalités de versement

Aujourd’hui, deux dispositifs coexistent pour soutenir financièrement l’embauche d’apprentis : l’aide unique et l’aide exceptionnelle. Deux aides qui ne peuvent pas se cumuler et s’adressent chacune à des profils d’entreprises et de formations différents.

L’aide unique

L’aide unique est réservée aux entreprises de moins de 250 salariés et vise les contrats préparant un diplôme allant jusqu’au niveau bac, avec un plafond de 5 000 € la première année - qui peut monter à 6 000 € si l’apprenti est reconnu comme travailleur en situation de handicap.

L’aide exceptionnelle

L’aide exceptionnelle, instaurée pour les contrats signés entre le 24 février et le 31 décembre 2025, couvre un autre champ : niveau 2 à 5 pour les petites entreprises, et jusqu’au niveau master (diplôme de niveau 7) pour les structures de 250 salariés et plus. Son montant varie de 2 000 à 5 000 € selon la taille de l’entreprise, et peut aller jusqu’à 6 000 € lorsque l’apprenti est en situation de handicap.

Des aides proratisées au nombre de jours, depuis le 1er novembre 2025

Jusqu’à présent, ces aides étaient versées mensuellement, sans tenir compte de la date exacte de début ou de fin du contrat. Mais pour les contrats conclus depuis le 1er novembre 2025, un nouveau mode de calcul s’applique : l’aide est désormais proratisée en fonction du nombre de jours réellement travaillés. Autrement dit, si le contrat débute ou s’achève en cours de mois, l’employeur ne perçoit plus la mensualité entière.

L’examen des dossiers repoussé à février 2026

Ce changement de technique de calcul, qui représentait déjà un manque à gagner pour les entreprises, vient aussi avec un décalage du premier paiement. Le ministère du Travail a en effet annoncé que l’éligibilité des contrats signés depuis le 1er novembre 2025 ne serait étudiée qu’à partir de la mi-février 2026 : ce n’est donc qu’à l’issue de cette phase que les versements pourront débuter, renvoyant les premières aides à… mars 2026.

Pour les entreprises, un délai de 4 à 5 mois pourrait donc s’écouler entre la signature du contrat et le premier versement. Une situation qui pourrait peser sur la trésorerie des employeurs, notamment les petites structures déjà fragilisées par les ajustements du calendrier de paiement.

Ce qu’il faut retenir : un impact différent selon la date de signature du contrat

Les contrats signés avant le 1er novembre 2025 (et toujours en cours) ne sont pas concernés par le report de paiement. Les versements se poursuivront donc normalement jusqu’à la mi-février 2026. Toutefois, deux cas doivent être distingués :

  • Si le contrat se termine ou est rompu avant la mi-février 2026, la proratisation du dernier mois sera appliquée a posteriori. L’ASP (Agence de Services et de Paiement) adressera alors, si nécessaire, une demande de remboursement à l’employeur.
  • Si la rupture intervient après la mi-février, la proratisation s’appliquera automatiquement à partir du mois de février, sans incidence sur la cadence des paiements.

Pour les entreprises engagées dans l’apprentissage, ce délai de paiement - couplé au nouveau monde de calcul - représente donc un paramètre supplémentaire à anticiper. Reste à savoir si cette information tardive incitera certains employeurs à différer leurs recrutements. Le ministère n’a, à ce stade, annoncé aucune mesure compensatoire.

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