AGIRC-ARRCO : le Gouvernement renonce définitivement à ponctionner les réserves du régime

Le Gouvernement aurait définitivement renoncé à ponctionner les réserves de l’AGIRC-ARRCO pour financer les petites retraites !
C’est le groupe indépendant Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) qui l’a annoncé ce mardi 7 novembre. Le point en détails !
Réserves de l'AGIRC-ARRCO : pourquoi le Gouvernement a-t-il reculé ?
C’est le groupe LIOT qui a affirmé ce mardi 7 novembre, que le Gouvernement renonçait définitivement à prélever les réserves de l’AGIRC-ARRCO contre une abstention de sa part lors du vote du projet de loi de finances de gestion, un texte qui vient ajuster les crédit pour retoucher le budget 2023.
« Le gouvernement essaye d'éviter le recours au 49.3 sur le texte de fin de gestion (qui doit être examiné mercredi à l'Assemblée, NDLR). (Il) nous avait dit qu'il était prêt à écouter certaines de nos demandes en fonction de notre attitude sur ce texte », a expliqué le député LIOT de la Marne, Charles de Courson, lors du point presse hebdomadaire du parti.
« Nous nous abstiendrons sur ce texte [le projet de loi de finances de gestion,ndlr] puisque le gouvernement nous a donné satisfaction sur deux grandes revendications : la première, c'est la renonciation définitive à tout prélèvement sur Agirc-Arcco. La deuxième chose, c'était d'améliorer le dispositif chèque carburant pour les salariés », a-t-il ajouté.
Pourquoi l’Exécutif souhaitait-il se servir dans les réserves de l’AGIRC-ARRCO ?
Pour rappel, la réforme des retraites a prévu de rehausser la retraite minimale à 85 % du SMIC pour ceux qui ont une carrière complète. Cette revalorisation pourra aller jusqu’à 100 €/mois pour une carrière complète à temps plein. 1,7 million de retraités actuels et 200 000 nouveaux retraités chaque année sont concernés.
Pour financer cette mesure, le Gouvernement a souhaité se servir dans les 68 milliards de réserves de l’AGIRC-ARRCO.
Plus précisément, l’Exécutif demandait au régime de retraite complémentaire de verser une contribution au financement des petites pensions comprise à terme entre 1 et 3 milliards d’euros par an.
Cette décision a entraîné une levée de boucliers des partenaires sociaux mais également de l’opposition dénonçant un hold up sur les cotisations des salariés.
Pour justifier sa décision, le Gouvernement estime selon lui à juste titre, que sa réforme des retraites va rapporter à l’Agirc-Arrco des excédents à hauteur de 22 milliards supplémentaires sur 15 ans, à travers notamment le recul de l’âge de départ en retraite de 2 ans Le report de l'âge de départ en retraite permettant à la caisse de retraite complémentaire de bénéficier de deux années de cotisations en plus par salarié et autant à ne pas verser de pensions.