Accès aux soins : le plan d’action du gouvernement pour atteindre 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles d’ici 2027

Ce mardi 13 juin, la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, a dévoilé son plan d’action pour doter la France de 4 000 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) d’ici 2027.
L’objectif : améliorer l’accès aux soins sur le territoire. Focus.
Que contient le plan d’action du Gouvernement ?
Le plan d’action du gouvernement s’articule autour de 5 axes identifiés, à savoir :
- Donner de la visibilité et susciter l’envie pour l’exercice coordonné auprès des futurs professionnels de santé ;
- Accompagner et soutenir de façon personnalisée les porteurs de projets de maisons de santé pluriprofessionnelles ;
- Accompagner financièrement les projets immobiliers des MSP pour construire les « maisons de santé pluriprofessionnelles de demain » ;
- Faire des maisons de santé pluriprofessionnelles les moteurs de la transformation des soins primaires ;
- Prévenir les risques et soutenir les maisons de santé en difficulté.
Pour mener à bien ces objectifs, le gouvernement débloquera des moyens financiers supplémentaires, soit près de 50 millions d’euros.
45 millions d’euros pour accélérer le déploiement des MSP
La majeure partie de cette enveloppe, soit près de 45 millions d’euros (15 millions par an pendant trois ans), sera dédiée à l’accélération du développement des MSP, dans l’objectif de franchir le cap des 4 000 d’ici la fin du quinquennat.
Pour rappel, les MSP sont un mode d’exercice professionnel, collectif et coordonné, développé pour répondre aux problématiques de la santé : accès aux soins, déserts médicaux, vieillissement de la population, prise en charge des maladies chroniques etc.
Au 31 décembre 2022, 2 251 MSP étaient déjà en fonctionnement et 300 en projet.
Pour le gouvernement, « doter la France d’un large réseau de MSP » c’est :
- Augmenter le nombre des patients pris en charge, tout en luttant contre les déserts médicaux. Selon la ministre, favoriser le développement de cette forme d’exercice permettra « à près d’un million de nouveaux patients (de) consulter un généraliste ». Et pour cause, un médecin exerçant en MSP reçoit plus de patients qu’un médecin exerçant isolément.
- Améliorer la coordination entre les professionnels de santé et consécutivement favoriser le parcours des soins classique.